Haut-Doubs. Pontarlier. Pierre Mangeard, un jeune pilote d’avenir

En participant au tour aérien des jeunes pilotes en aviation légère, il va non seulement promouvoir cette passion qui est la sienne mais aussi se rapprocher un peu plus de son rêve.

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Un bel avenir se profile à l'horizon pour Pierre Mangeard.

A 21 ans, Pierre Mangeard est aujourd’hui un brillant élève ingénieur en aéronautique à Paris après avoir effectué des études au Lycée des Augustins à Pontarlier. C’est à cette époque-là qu’il a commencé à voler au sein de l’aéro-club de la capitale du Haut-Doubs, en 2016. Rien pourtant ne le prédestinait à s’orienter vers l’aviation légère puisque personne dans la famille ne pratiquait. « Par contre je voyais passer au-dessus de chez moi des avions en approche de l’aéroport de Genève » se souvient-il. A tel point que lever les yeux au ciel l’a peut-être privé d’une autre carrière : « Enfant je jouais au foot. Gardien de but. Mais j’étais au sens propre tête en l’air, occupé à regarder passer les avions donc mes dirigeants ont vite compris que je n’étais pas fait pour ce sport ».

Ses débuts en pilotage

Le choix est donc évident. Direction l’aérodrome. Il n’a alors que 15 ans. « Je me souviens encore du jour où j’ai été lâché comme on dit, seul dans l’avion, mais bien sûr sous la supervision d’un instructeur resté au sol. C’était le 22 juin 2017. J’étais tellement concentré et conditionné pour ce moment que je n’ai pas ressenti de stress sur le coup et tout s’est bien passé. Finalement la peur a été rétrospective » se souvient le jeune homme qui finalement décroche son PPL, le brevet de pilote, en 2018 alors qu’il n’est pas encore majeur et en âge de conduire une voiture !

Aujourd’hui, avec 170h de vol au compteur, Pierre va participer au Tour aérien des jeunes pilotes organisé par la Fédération française aéronautique. Moins de 24 ans, PPL en poche, il a donc pu s’inscrire aux présélections, validées sans problème. « L’objectif de ce rendez-vous est notamment de promouvoir notre discipline et de sortir l’aviation légère de l’image manège de riches que certains veulent lui donner ». Pourtant, le jeune pilote tient à souligner le caractère accessible de sa passion. « 5000€ sur 3 ans pour obtenir une licence de pilote, finalement pas plus cher que le budget dépensé par un gros fumeur ! ».

Futur pilote de ligne

Concrètement, ce tour débutera conduira Pierre et ses collègues à Chambéry pour une épreuve de maniabilité alliant virages, simulations de pannes et de décrochages. « Nous porterons la même combinaison que les pilotes de la Patrouille de France. C’est symbolique mais j’ai hâte ». Plus loin, à Etain dans le Nord, c’est sur une base militaire qu’il poursuivra ce périple pour des épreuves théoriques avant de rejoindre Rennes. « Là, nous rencontrerons le grand public toujours en vue de démocratiser l’aviation légère ».

Au terme de ce tour, place aux vacances avant le retour aux études et l’ambition de terminer avec succès ses études d’ingénieur. « Mon objectif est de devenir pilote de ligne ». Aux manettes d’Airbus de 70 tonnes, oubliera-t-il pour autant son Cesna de 500 kg ?  « Je continuerai en tant que loisir pour continuer à vivre les mêmes sensations qu’aujourd’hui ».