Plus d’une centaine de personnes étaient réunies. Clairement, il n’y avait pas d’opposants dans la salle, chaque propos de Ludovic Fagaut étant ponctué d’applaudissements nourris.
On souffle le chaud
L’idée était intéressante de projeter Besançon dans le monde de demain. La capitale comtoise a fait partie en 2016 des 7 territoires d’expérimentation de « ville intelligente ». A croire que les comtois ne sont pas assez intelligents…l’expérimentation a fait flop ! En présentant l’intervenante d’une révolution 4.0, Ludovic Fagaut a rappelé l’atout que représente l’arc franco-suisse et la reconnaissance de sa technologie par l’Unesco. « Cette reconnaissance devrait se transformer en actions, les solutions existent ».
Or donc, Ludovic Fagaut avait convié Aurélie Luttrin, la fondatrice de Eokosmo, une startup spécialisée dans la souveraineté numérique et les performances économiques via l’Intelligence Artificielle. Pendant une trentaine de minutes, elle a exprimé le projet de ville intelligente. Elle a abordé les applications de l’Intelligence Artificielle (IA) aux politiques de mobilité, d’adaptation au dérèglement climatique et de « smart city ».
« Une ville intelligente n’est pas seulement une ville connectée, une plateforme de partage de données ou un laboratoire d’idées ». Pour faire un « territoire intelligent » il ne faut jamais oublier la population.
La construction d’un écosystème intelligent passe par plusieurs étapes : connaître les besoins de la population (en temps réel), les satisfaire et les anticiper et enfin protéger les données.
Elle poursuit en citant la phrase d’Albert Einstein « un homme intelligent sait gérer les problèmes, un homme sage sait les éviter ». C’est bien la problématique de la gestion publique en particulier. « Comment peut-on éviter les fuites sur les réseaux d’eau ou d’assainissement si on ne connaît pas précisément la cartographie des réseaux » prend-elle à juste titre comme exemple !
Il reste trois ans pour construire cette ville de demain, libre et indépendante, transparente et résiliente où les actions sont le reflet de visions à court et long terme. Pas simple !
On souffle le froid
Dans un second temps, Ludovic Fagaut est passé à l’attaque en règle de la municipalité actuelle. Rien ne trouve grâce à ses yeux de la politique conduite par Anne Vignot. Des montages vidéo illustrent le maître-mot de la soirée « la majorité municipale ment ». « Elle ment sur une volonté de co-construction jamais assumée ; elle confond « concertation » et « information »… !
A trois ans des prochaines municipales, il faudra des projets plus construits qu’un simple étalage des erreurs ou de l’idéologie de la municipalité. Les bisontins méritent « une ville intelligente »
