Nom d’un chien !

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Échanger est rendu difficile par les railleries, quolibets, persiflages et pitreries de nos contemporains. Il faudrait garder la tête froide devant la violence des commentaires.

Les animaux nous aident. Ils ont su garder un bon sens séculaire. Voici quelques références pour échapper à la rudesse ambiante.

Moi, je suis doux comme un agneau mais avec cet oiseau-là, on s’entend comme chien et chat.
Il est vrai que l’on n’a pas gardé les cochons ensemble et que je suis son bouc émissaire. Au lieu de nous regarder en chien de faïence je devrais prendre la taureau par les cornes ou rester muet comme une carpe mais il a une cervelle de moineau et appelons un chat un chat : il est franc comme un âne qui recule.
Il me cherche des poux dans la tête. Pas de quoi fouetter un chat et je devrais me dire que les chiens aboient mais la caravane passe. Mais j’ai un mal de chien à faire ce travail de fourmi et ça me fout le cafard.
Revenons à nos moutons… Cette tête de mule me fera tourner en bourrique ou même devenir chèvre si je persiste à monter sur mes grands chevaux.
Quel remède de cheval en pareille situation ? Je donne ma langue au chat… Peut-être sauter du coq à l’âne et lui poser un lapin au lieu de me jeter dans la gueule du loup car à toujours prendre la mouche je vois bien que je me fourre dans un sale guêpier.
J’aimerais avoir une mémoire d’éléphant pour lui garder un chien de ma chienne quand il me traite de noms d’oiseaux mais j’ai une tête de linotte et une mémoire de poisson rouge. Alors, quand il me prend pour un pigeon, je fais l’autruche.

Je suis bavard comme une pie… Mais ça me fait du bien de crier haro sur le baudet même si je sais que je suis bête comme un oie et que mon caractère de cochon ne m’évitera pas d’être encore fait comme un rat et d’avaler ses couleuvres dès le chant du coq.

Docteur Gérard Bouvier