Besançon. Une logistique urbaine durable pour Grand Besançon Métropole

Le 13 septembre 2024, 22 acteurs professionnels du transport et de la logistique ont signé avec Anne Vignot, Présidente de Grand Besançon, une charte en faveur d’une organisation durable du transport de marchandises en zone urbaine.

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Les 22 signataires de la Charte de logistique urbaine à Besançon le 13 septembre 2024 autour d'Anne Vignot, la Maire de Besançon ©YQ
20 300 livraisons réalisées chaque jour vers les acteurs économiques de Grand Besançon

L’évolution des modes de consommation a accéléré les flux logistiques, en particulier avec la multiplication des livraisons à domicile.

50% des livraisons sont à destination des ménages, 40% à destination des commerces et entreprises et 10% des flux liés à la gestion urbaine (travaux, déchets, services publics…). La logistique urbaine comprend de nombreux opérateurs (transporteurs, grossistes, producteurs, industriels, grande distribution, artisans et commerçants…).

Ces flux urbains (le dernier kilomètre) peuvent représenter un tiers du coût logistique global d’une marchandise. La filière logistique assure près d’un emploi sur 10 (non délocalisable).

Face à ce constat, l’objectif de la charte de logistique urbaine doit répondre à trois enjeux majeurs : faire évoluer les solutions logistiques sans pénaliser l’activité économique, accompagner la transition vers des modèles plus vertueux et améliorer les conditions de travail de la filière.

Améliorer l’urbanisme

La collectivité doit repenser les espaces pour résorber les conflits d’usage de l’espace public et trouver le foncier nécessaire pour répondre aux nouveaux besoins de la logistique et optimiser de nouvelles pratiques.

Faire évoluer la mobilité

Devant le développement de la circulation des marchandises en ville, facteur d’accroissement de la congestion et de l’encombrement, il convient de mieux encadrer les flux de marchandises sur tout le territoire grand bisontin et accompagner de nouvelles pratiques logistiques, notamment dans le cœur de ville.

Participer à un environnement plus sain

Les flux de marchandises en ville sont responsables d’un quart des émissions de CO² et de la moitié des particules liées à la circulation urbaine (encore que ces chiffre soient contestés et contestables, les entreprises de transport utilisent très largement des véhicules peu ou pas polluants). La charte propose un travail sur l’optimisation des déplacements pour réduire le trafic routier, et de favoriser les véhicules les moins polluants pour la qualité de l’air et les nuisances sonores.

Des solutions pragmatiques et pérennes

En formalisant une charte d’engagement avec les professionnels de la chaîne logistique, Grand Besançon Métropole contribue à l’aménagement de son territoire et son développement économique.

La charte détaille les actions à mettre en œuvre pour mieux organiser et décarboner la logistique du dernier kilomètre.

Rendre à César ce qui est à César…ou plutôt à Francis Jurion

Ancien secrétaire général d’une organisation professionnelle de transporteurs en Franche-Comté, Francis Jurion avait initié….il y a plus de 30 ans…une charte de logistique urbaine à Besançon en collaboration avec les chambres consulaires. A l’époque, les flux logistiques étaient une contrainte pour les habitants et les commerçants et un coût important pour les transporteurs. Alors que le e-commerce et l’explosion des livraisons à domicile n’existaient pas, Il avait imaginé peu ou prou la charte de logistique urbaine signée ce vendredi 13 septembre 2024. Décédé en 2021, ce visionnaire du transport routier n’aura pas assisté à la naissance d’une charte qu’il avait imaginée dans les années 90.

Yves Quemeneur