Ni chiens de troupeaux, ni abattage… les suisses ont peut être trouvé une alternative aux solutions existantes, solution qui permettrait une cohabitation entre l’homme et le loup.
Les sociétés qui ont mis au point ce système tempèrent l’enthousiasme naissant de l’autre côté de la frontière chez les éleveurs. Pas de faux espoirs et prudence sont les maîtres mots durant la phase de tests en cours qui concerne 657 animaux bovins et ovins répartis sur 23 zones d’alpage. Le principe est le suivant : équiper le cheptel de colliers dégageant des phéromones de loup mélangées à de la cire végétale. Selon les explications des concepteurs, ce mélange est placé dans un petit boitier qui diffuse une odeur particulière repoussante pour les loups. Concrètement, le prédateur qui respire ce mélange a un signal qui se déclenche dans son cerveau. Il croit en effet qu’il se trouve sur un territoire où un autre loup est déjà présent et donc qu’il ne peut pas rester là pour ne pas risquer de conflit avec cet animal.
Les inventeurs de ce système novateur poursuivent donc leur expérimentation, sous l’œil attentif du monde agricole suisse, des élus des cantons et de l’Office fédéral de l’environnement qui ont déjà fait connaitre leur intérêt pour ce projet. À l’automne, il est prévu un temps d’analyses des données récoltées pour valider l’expérience et améliorer encore leur dispositif. Pour conclure sur deux autres chiffres qui expliquent l’optimisme général : le coût estimé d’un collier 25 francs. Sur les 657 animaux équipés, un seul a été victime du prédateur.
