Il y a 400 ans naissait à Paris Jean-Baptiste Poquelin devenu Molière, génie du théâtre français. Depuis quatre siècles ses pièces n’ont cessé d’être mises en scène dans les théâtres du monde entier mais pas seulement. Depuis que le cinéma existe, le dramaturge a très souvent été à l’honneur dans les salles obscures. Œuvre la plus adaptée, l’Avare a notamment été immortalisé par un Louis De Funès fidèle à lui-même et très à l’aise pour jouer un homme égoïste, hargneux et excentrique. Le misanthrope a également été adapté tout comme Tartuffe, les Fourberies de Scapin, le Malade Imaginaire, Don Juan, Les Précieuses Ridicules… avec plus ou moins de réussite selon les puristes qui n’hésitent pas à dire que théâtre et cinéma n’ont pas le même langage et qu’il ne suffit pas de s’inspirer d’un grand texte pour obtenir un grand film.
Jusqu’au 30 avril dans le hall de l’Hôtel de Ville de Pontarlier, le public peut découvrir des affiches des films qui ont adapté ces pièces. Sans oublier ceux qui ont traité de la vie même du dramaturge, romanesque à souhait. Fils du tapissier du roi, Jean-Baptiste était en effet prédestiné à suivre les traces de son père mais préfèrera fonder sa troupe, devenant alors Molière, et parcourant le pays pendant des années. Son retour dans la capitale donnera plus de visibilité encore à ses comédies grinçantes et féroces. Des représentations interdites seront même interdites. Un talent remarquable, une mort sur scène, tout était écrit pour que la vie de Molière séduise le cinéma. Comme beaucoup de ses pièces.