Le spectacle et les buts sont souvent au rendez-vous dans un match de futsal (NDLR : football en salle). Quand l’enjeu s’invite à la rencontre, l’atmosphère est d’autant plus plaisante. L’objectif du soir pour le Sporting Futsal Besançon est clair : décrocher sa première finale, neuf ans après la création du club. Face à eux, le F5 Dijon Métropole, spécialiste bien connu de la discipline. Plus tôt dans l’année, la double confrontation entre les deux équipes avait donné une victoire 9-6 pour le SFB et une revanche 3-1 des bourguignons.
Une première mi-temps à sens unique
Devant une centaine de spectateurs ce lundi 16 mais au Palais des Sports, les bisontins ont pourtant géré quasi parfaitement la première période. Peu utilisé pendant une partie de la saison, Muhammed Ceviz a répondu présent en ouvrant la marque avant d’être imité par Rayhan Kessal et Terry Medard. Derrière, les quelques offensives du F5 sont tombées sur un Florent Bruno solide, titulaire dès la première période en l’absence de son frère Pierre. Au terme des 30’ premières minutes le Sporting Futsal mène logiquement 3-0.
La surprise Selyan Bouhlala
Malgré un seul remplaçant, les Dijonnais reprennent bien mieux la seconde période. Le réveil du F5 Dijon Métropole, bien aidé par le manque de lucidité bisontin, est aussi celui de son numéro 8 Zakaria Achag, techniquement au-dessus du lot. Revenus à un but, les bourguignons manquent l’occasion d’égaliser avant la contre-attaque du Sporting Futsal Besançon, où Rayhan Kessal encore lui inscrit le quatrième but des locaux. Après un pénalty concédé et à l’image de trop nombreuses rencontres cette saison, physiquement aussi un peu juste, le SFB craque sur une nouvelle erreur défensive et se fait rejoindre à 4-4. Il reste alors près de dix minutes, les deux équipes sont à 5 fautes (Ndlr : la 6e entraîne automatiquement un pénalty à chaque fois) et le Sporting repart de l’avant grâce à Moris Nokham, Romain Dupoisot et Mohamed Zaboub.
Une avance de trois buts, préservée par la belle surprise de la soirée : Selyan Bouhlala. Le troisième gardien appelé en renfort pour palier à l’absence de Pierre Bruno s’est montré décisif à quatre reprises offrant au public quelques parades.
Dans le top 10 des clubs futsal français
Une victoire méritée dont profite le tout nouveau président du club, Pierre Péchin. « On est un club qui a grandi très vite, trop vite sur certains aspects même, mais cette finale c’est l’accomplissement de tout un travail fait en amont, aujourd’hui on est entré dans le top 10 des clubs de futsal en France en termes de licenciés avec 250 joueurs, nous avons une structure à tous les niveaux, chez les jeunes et chez les filles aussi. Il faut profiter de cette base pour structurer l’association et devenir encore plus compétitif. »
Un projet sur trois ans pour viser le niveau national
Le président compte aussi sur la jeunesse du groupe senior, la vitrine du club, qui fait encore défaut sur certains aspects. « On l’a vu ce soir, avec plus de maturité, la gestion des temps forts et faibles aurait permis de garder un confort. Ça veut aussi dire que c’est un groupe avec lequel nous pouvons partir sur du long terme. Nous souhaitons créer un projet sur trois ans pour qu’en 2025, si possible, nous puissions accéder au niveau National. »
Le changement est dans les petits papiers depuis quelques semaines, l’officialisation sera annoncée à l’issue de la prochaine assemblée générale. A 31 ans, Pierre Pechin va succéder à Michelle Guerra-Borges à la présidence du SFB. Ancien joueur d’un autre Sporting, le Clemenceau, puis à Roche-Novillars, le bisontin a rejoint le SFB il y a deux ans. « J’ai lancé le club partenaire pour tous les réunir donc la suite s’est déroulée naturellement. J’ai toujours eu envie de retrouver ce côté associatif, j’ai une super équipe derrière moi et beaucoup d’amis au club. »