Un programme éclectique dès le vendredi
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y en a pour tous les goûts et tous les âges. À commencer par Rod Barthet qui ouvre le festival vendredi 29 à 18h sur la scène du Mont d’Or. Les festivaliers se déplaceront vers la grande scène pour apprécier le rap de Lujipeka et on vous l’annonce tout de suite : ça n’a rien à voir avec le « boum-boum traditionnel », comme disent les boomers. Les mêmes boomers qui sauront patienter pour un autre local, Hubert Félix Thiéfaine ou encore la star de la première soirée : Grand Corps Malade. Si l’on vous conseille vivement de profiter de tous les concerts, on insiste un peu plus sur les belfortains de 58 shots et leur rock métal entraînant. Clou du spectacle avec l’électro enivrante de Thylacine parti à la recherche des sonorités du monde pour tout remixer derrière ses platines, sur scène.
Un samedi de feu
L’ambiance monte d’un cran le samedi avec en entrée la soul de Kimberose et le dixième album de Morcheeba ! En plat principal, Aurélien Bouveret, programmateur du festival est allé chercher l’un des plus gros rappeurs français du moment : PLK, trois lettres, 24 années, des disques d’or et de platines qui s’enregistrent chaque année et des tubes à la pelle. Au dessert, les bonbons de Tagada Jones dès 1h. De la pure punk pour déchaîner tous les camarades sur leur dernier album A Feu et à Sang, sortie en 2020.
La 20e et le retour du « vrai » format
Les organisateurs avaient d’abord dû annuler totalement l’édition de 2020 alors que le monde découvrait la crise sanitaire et les confinements. L’année suivante, les bénévoles étaient repartis de plus belle pour organiser enfin la 20eédition ! Dans l’incertitude, un plan B était prévu avec Les Détours de la Paille : une programmation réduite et itinérante à travers différentes communes du Haut-Doubs partenaires. Des groupes locaux s’étaient produits devant les habitants et visiteurs d’un jour, pour garder un lien social, culturel avec « le monde d’avant ». Un format que l’association compte bien rééditer les prochaines années. « Cette année nous nous sommes concentrés sur l’anniversaire et le bon déroulement du festival », glisse Tiffany Cappellina, responsable de la communication.
Toute la commune en fête
La fête aura donc lieu à Métabief et pas uniquement au pied de la station. Toute la commune vit au rythme de la Paille durant 3 jours ! Des dizaines de commerçants accueillent le samedi 30 juillet des groupes locaux d’artistes à l’intérieur ou devant leur boutique pour partager la seconde journée avec les habitants, festivaliers, touristes et promeneurs ! « C’est un moyen aussi de remercier la commune de nous permettre chaque année d’organiser ce rendez-vous devenu incontournable ». Preuve de cette relation entre l’association et les communes, cette année un partenariat a été créé pour accueillir des festivaliers : chaque habitant du secteur peut s’il le souhaite mettre à disposition son jardin, un canapé, un lit. Un moyen de suppléer aussi à un camping qui atteint sa capacité maximale d’accueil.
Faire la fête sans se soucier de l’organisation
Prônant événement le plus écologique possible mais aussi confortable pour ses visiteurs, la Paille propose des navettes depuis différentes grosses communes du territoire jusque devant l’entrée du festival. Les festivaliers pourront partir de Besançon, Morteau, Pontarlier, Champagnole, Dole ou encore Amancey (Tous les arrêts sont à retrouver sur le site du festival). Le retour est prévu à 3 h 30, à la fin des concerts. Sur le site, des producteurs locaux proposant de la nourriture en circuit-court. Une brigade verte veille au tri des déchets et au bon comportement du public au pied de la station. Les bénévoles feront aussi une campagne de sensibilisation sur le camping alors que l’énergie sera fournie en partie par le SIEL, dont le parc photovoltaïque tourne à plein régime.
M.S