« Ce sont les bonnes institutions qui font les bons comportements »

Dans un récent communiqué, Jean-Philippe Allenbach, Président du MFC (Mouvement de la Franche-Comté) "s’est étonné que ne soit jamais pointé la responsabilité première de notre système politique centraliste dans les exactions urbaines récentes".

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Jean-Philippe Allenbach
Jean-Philippe Allenbach, Président du Mouvement de Franche-Comté ©YQ

Le chantre du régionalisme en veut pour preuve nos voisins européens qui ont tous fait évoluer leurs institutions dans un sens fédéraliste. « Aucune de ces grandes manifestations qui se sont multipliées sur le territoire français, avec leur cortège de violences, ne serait possible » assure Jean-Philippe Allenbach. « Les conflits y sont réglés au niveau régional qui dispose d’une large autonomie, de sa propre police, son propre gouvernement ». Qu’il s’agisse des problèmes sociaux ou de la sécurité, les gouvernements locaux décident et agissent « contrairement à la France où tous les territoires sont totalement dans les mains de l’Etat ».

« Le fédéralisme n’est que justice »

« En quoi les Francs-Comtois devraient être concernés par les violences urbaines dans les banlieues parisienne…alors qu’ils n’en sont aucunement responsables » ?

Considérant que la Franche-Comté est « un territoire plutôt pacifique et vertueux, pourquoi les habitants de Franche-Comté devraient payer via leurs impôts, pour les pots cassés dans d’autres régions » ?

Le principe du casseur-payeur

A l’heure des comptes (650 millions d’euros de dégâts pour les 4 nuits d’émeutes), « le Mouvement Franche-Comté s’oppose fermement à ce que les contribuables francs-comtois aient à payer quoi que ce soit pour les dégâts importants commis sur le reste du territoire et notamment en Île-de-France ». L’exigence de justice impose que les « bons élèves » n’aient pas en principe à payer pour « les mauvais » conclut Jean-Philippe Allenbach.

Yves Quemeneur