Après qu’environ 200 personnes s’étaient rassemblées Place Pasteur à Besançon mercredi 20 décembre pour combattre la loi immigration, la majorité municipale de la Ville emmenée par Anne Vignot a, semble-t-il, « poussé le bouchon un peu loin » en prônant la « désobéissance civile » dans l’enceinte symbolique du musée de la Résistance et de la Déportation.
La ficelle est un peu grosse pour Ludovic Fagaut
Dans un communiqué publié ce vendredi 22 décembre, le chef de file du groupe d’opposition « Besançon Maintenant » s’insurge « contre l’instrumentalisation de notre patrimoine ».
« C’est une offense aux héros de la Résistance par la majorité municipale »
Ludovic Fagaut poursuit « nous exprimons notre profonde indignation devant l’utilisation du Musée de la Résistance et de la Déportation par Madame le Maire et sa majorité à des fins politiques…Il s’agit là d’une faute extrêmement grave…Nous condamnons cette manipulation des symboles qui porte atteinte à l’intégrité de notre Histoire ».
« Une mesure perçue favorablement par plus de 70% des Français »
Le chef de file de l’opposition bisontine s’interroge « Comment des élus de la République osent-ils prôner la désobéissance ? » Il se dit consterné par la déclaration d’un adjoint appelant les Françaises et les Français à refuser d’obéir à cette loi. « Cette approche ne correspond en aucun cas à notre conception de la démocratie ».
Se recentrer sur Besançon
Ludovic Fagaut rappelle que cette loi porte sur des compétences essentiellement régaliennes, l’échelon communal n’étant pas ou peu impacté par ces mesures.
« Nous demandons à cette équipe municipale de se recentrer sur Besançon et s’excuser auprès des familles de déportés et de résistants pour cette manipulation d’affichage politique ».
Et de conclure « il est essentiel de préserver l’intégrité de notre patrimoine sans compromission politique. Les Bisontins méritent une représentation municipale respectueuse de leur Histoire et des lois de la République ».
Jean-Philippe Allenbach particulièrement choqué
« Comment choisir ce lieu sacré de la Ville pour y faire la promotion de leur idéologie » s’irrite le président du Mouvement Franche-Comté. « Héritier d’une grande famille bisontine de résistants… » Jean-Philippe Allenbach considère le choix de ce lieu « inapproprié et incongru » en appelant les citoyens à ne pas appliquer la loi et à comparer la situation actuelle avec « la Résistance, mouvement patriotique dont l’objet était de renvoyer chez lui un étranger, à savoir l’occupant allemand ».
« Le combat de Madame Vignot et de ses amis politiques est dont tout l’inverse de celui mené par la Résistance, mot sacré et inaliénable sur lequel elle se trompe lourdement et qu’elle a scandaleusement instrumentalisé à cette occasion » a conclu Jean-Philippe Allenbach dans un communiqué publié ce vendredi 22 décembre.