Haut-Doubs. Mouthe a fêté les 80 ans de sa libération

Le 4 septembre 1944, le village de Mouthe était enfin libéré du joug allemand par le 3e Régiment des Tirailleurs Algériens et par les Résistants membres des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur). Pour célébrer dignement cette date historique, la mairie de Mouthe avait prévu, dimanche 8 septembre, un programme dédié au devoir de mémoire pour les habitants venus en masse participer à cet événement.

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La passion de la reconstitution se découvre à tous âges !

C’est une journée dense et riche en évènements qui attendait les Meuthiards de tous âges : cérémonie officielle, exposition, défilé, archives sonores, verre de l’amitié, repas… Lors de son discours, le maire, Daniel Perrin a rappelé les grandes dates de Mouthe pendant la période 39-45. Les occupants allemands n’étaient autres que des douaniers, « des Zollgrenzschutz », chargés, entre autres, de surveiller étroitement la frontière pour interdire les passages de personnes vers la Suisse. C’est lors des 15 derniers jours, que de violents combats ont eu lieu avec 200 allemands tués et 180 prisonniers.

L’exposition de photos de l’occupation et de la Libération, les témoignages auditifs des victimes de cet épisode sombre étaient là pour que chacun effectue son devoir de mémoire. Le défilé de véhicules militaires sirènes hurlantes, de passionnés costumés en uniformes américains ou en tenue de FFI ont permis une reconstitution de l’ambiance de la libération.

Constantin et Damien Vallet, de Boujailles, habillés en GI américains, comme Théo Menneguin en jeune résistant FFI ont fait forte impression auprès du public à travers de nombreux selfies. Les intéressés étaient ravis de pouvoir partager leur passion de cette époque avec les gens. Sans oublier ce jeune garçon, casque anglais sur la tête et cricket à la main (instrument qui a permis aux parachutistes américains lors du débarquement de Normandie de se reconnaître dans la nuit du 5 au 6 juin 1944). Une journée du souvenir comme pour délivrer un message d’amour de l’humanité où tout simplement pour dire « plus jamais ça ! »