Catherine Faivre-Pierre, co-gérante avec son mari d’un GAEC à Villers-le-Lac est aussi vice-présidente de la FNSEA, en particulier présidente de la commission nationale des agricultrices. « Dans la profession, les femmes ont toujours été là, longtemps dans l’ombre, indispensables, abattant un travail important mais non reconnu » déplore-t-elle. Par le passé, on parlait d’elles comme des collaboratrices du chef d’exploitation qu’elles ne pouvaient d’ailleurs pas rejoindre comme associée dans les GAEC. Elles ont aussi longtemps été des variables d’ajustement, obligées de travailler à l’extérieur, à temps plein ou partiel, tout en aidant à la ferme et en supportant par ailleurs la charge mentale du ménage. « Des avancées ont été faites ces dernières années, par exemple le congé maternité porté à hauteur de celui des salariées, mais il reste de nombreux sujets à traiter, par exemple ne plus avoir de délai de 6 mois dans la prise en charge de ce congé en passant de la Sécu à la MSA ou encore afin qu’elles puissent être à la tête d’exploitations en dégageant un revenu suffisant, s’installer et s’engager… ». Un tiers des actifs sont à ce jour des femmes et, compte tenu de la pyramide des âges de la profession, beaucoup de départ en retraite, d’hommes le plus souvent, vont être à compenser dans les années à venir. « La féminisation est un enjeu. Il faut réussir à mettre en place les outils nécessaires pour aider à leur installation, accompagner ces femmes qui sont motivées et qui vont c’est certain apporter un regard nouveau et des pratiques nouvelles ». Des questions que Catherine Faivre-Pierret a abordées lors de la visite d’Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes.
A Villers-le-Lac, Catherine Faivre Pierret militante de l’agriculture au féminin
Quelle est la place des femmes dans l’agriculture ? Une question que Catherine Faivre-Pierret porte aujourd’hui dans le débat sur l’avenir d’une profession en crise.