Bernard Blier, acteur aux attaches pontissaliennes

35 ans après sa disparition, le 29 mars 1989, Bernard Blier reste toujours ancré dans les mémoires pontissaliennes. Par le théâtre qui porte son nom, mais aussi grâce à la mémoire de Claude Bertin-Denis.

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Photo DR

Le 29 mars 1989 est un jour sombre pour le cinéma français. Le 7e art vient de perdre un de ses piliers. Bernard Blier est emporté par un cancer contre lequel il lutte depuis 4 ans. 35 ans après son décès, retour sur le parcours de ce comédien aux multiples talents et de cet amoureux de Pontarlier, par un passionné du grand écran qui l’a bien connu : Claude Bertin-Denis. « Par son physique, il pouvait tout jouer. Il se qualifiait lui-même de plus grand cocu du cinéma français. Bernard Blier a marqué de son empreinte le 7e art avec ses 180 films. Il reste et restera comme une valeur sûre du cinéma français. La preuve, c’est que les films qu’il a tournés repassent bien souvent sur les chaînes du petit écran avec de fortes audiences. C’est un cinéma populaire qui touche les gens. Bernard Blier avait ce don de parler à monsieur tout le monde », explique d’emblée Monsieur Cinéma de Pontarlier. Ce dernier ne comprend toujours pas pourquoi on lui a décerné un césar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière seulement 3 semaines avant sa mort.

« La première fois que je l’ai vu de loin, c’était sur le tournage du 7e Juré, j’étais adolescent. J’étais curieux comme beaucoup de Pontissaliens de voir comment les acteurs et les actrices tournaient. C’est au Ciné-Club Jacques Becker, dont j’étais bénévole, que j’ai été présenté à Bernard Blier. Il convient de rappeler qu’il aimait beaucoup le haut-doubs car il y venait en vacances et qu’il a rencontré sa deuxième épouse Annette alors qu’il tournait le 7e Juré à Pontarlier. C’est lui qui a convaincu Georges Lautner de venir tourner ce film dans la capitale du Haut-Doubs.  Nous avons eu la chance de l’accueillir lors des rencontres internationales du cinéma avec Marcello Mastroianni » complète Claude qui lui a consacré en 1999 puis en 2016 avec le CRIC des Amis du Musée des expositions d’affiches de tous ses films. Bernard Blier, c’était aussi un amoureux des livres, des mots et de la table. Il adorait la lecture, a écrit des chansons et dégustait l’art culinaire en compagnie de ses complices Jean Gabin et Lino Ventura. « Avec Michel Audiard, il ne cessait de faire des jeux de mots. L’une de ses chansons avait pour titre, ‘J’aimerais bien qu’on ne m’oublie pas’. Le tonton flingueur peut être rassuré de là-haut, l’oubli n’est pas encore pour demain » termine Claude Bertin-Denis.