Doubs. « Besançon est-elle une ville attractive » ?

La séance du Conseil municipal de Besançon du 16 mai 2024 portait dans ses rapports la situation du commerce bisontin et l’attractivité de la capitale comtoise "Porte d’entrée des montagnes du Jura" comme aime le rappeler la Maire Anne Vignot

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Méthode Coué vs Disparition du centre-ville

Pour la Maire de Besançon « Besançon plait et attire. Le nombre de visiteurs ne cesse d’augmenter ». Anne Vignot annonce des chiffres très positifs déjà en 2024. « 6500 inscrits au Trail des Forts, encadrés par 500 bénévoles, ce sont plus de 10 000 personnes qui ont fréquenté Besançon sur ces trois jours de fête Outdoor. Nous avons même enregistré plus de 9000 visiteurs à la Citadelle du 8 au 12 mai ».

Pour la municipalité, tout va bien et le commerce de proximité reste dynamique. Selon les chiffres fournis par Frédérique Baehr, Adjointe au commerce, « le taux de vacance commerciale est de 5%, très inférieur à celui des villes comparables ». Félicitations aussi à l’ambition touristique portée par le nouveau Président de l’Office du tourisme et des Congrès. Anne Vignot n’a pas tari d’éloges pour Patrice Hennequin.  Il est sûr qu’avec ce nouveau président tout acquis au trail et au sport nature, « Besançon est ancrée dans l’Outdoor ! »

« Le centre-ville doit être plus qu’un centre commercial à ciel ouvert »

Les hostilités ont commencé avec Laurent Croizier. Le député Modem enfonce le clou « Nous avons besoin de plus d’actions commerciales dans la Boucle », s’alarmant de la baisse de fréquentation des commerces du quartier Battant depuis la mise en place des bornes. Il demande également des mesures financières pour les commerces impactés par la fermeture de la rue de Vesoul.

Pour l’élu d’opposition Modem, la solution pourrait passer par « la création d’un Observatoire municipal du commerce » !!! Un « machin » de plus alors qu’il existe deux entités indépendantes, l’UCB (Union des Commerçants de Besançon) et l’OCAB (Office du Commerce et de l’Artisanat de Besançon) qui peinent à travailler ensemble !

De son côté, Ludovic Fagaut (Besançon maintenant) cite la fermeture du magasin « l’Air de Rien » rue des Granges, démonstration que la politique de la Ville, en terme de circulation, de stationnement et d’attractivité, n’est pas pertinente.

Mendicité, affichage sauvage et excès de zèle anti voitures

Ludovic Fagaut insiste sur « la mendicité agressive et l’alcoolisation dans les principales rues du centre-ville, accentuant les difficultés pour les commerçants ». Et lors du vote du rapport 23 relatif à l’adhésion de Besançon à l’Association des Villes pour la Propreté Urbaine, il s’étonne que rien ne soit fait pour interdire les affichages sauvages « particulièrement en période électorale européenne  où un élu de Besançon figure sur des affiches collées n’importe où ». Marie Zehaf, adjointe à la voirie lui répond que des factures sont adressées aux partis politiques et autres associations qui procèdent à ces affichages sauvages. En fait, selon Ludovic Fagaut, aucune facture n’a jamais été émise…et encore moins payée !

« C’est mon coup de gueule de la soirée » s’est irrité Laurent Croizier. Lors d’un récent match du GBDH au Palais des Sports, de nombreux véhicules « mal garés » ont été verbalisés par la Police municipale. Interpellé, Benoît Cypriani l’adjoint à la sécurité et la tranquillité publique est resté droit dans ses bottes « Je fais respecter le Code de la Route, point ! » Si tout le monde s’accorde sur le fond, y mettre les formes aurait limité la colère des spectateurs. « Ce n’est pas le meilleur moyen pour inciter les habitants de Grand Besançon à venir soutenir leurs équipes, et encore moins aux partenaires qui ont pu trouver saumâtre la verbalisation de leurs véhicules publicitaires » a répondu Ludovic Fagaut.

Baptême d’une rue en hommage à Alain Mimoun et d’une autre artère en l’honneur des « Sapeurs d’Afrique » alors que le 19ème Régiment du Génie fête cette année ses 60 ans à Besançon, amélioration des accueils en crèches municipales et dans les cantines d’école…les autres dossiers à l’ordre du jour du Conseil étaient plutôt consensuels.

Yves Quemeneur