La dernière manche de coupe du monde de cyclo-cross en témoigne, Besançon s’est imposée comme une terre de vélo au fil de la dernière décennie. Si le vélo de route comme le VTT sont très médiatisés (Ndlr : Le Tour du Doubs dépense plusieurs milliers d’euros être retransmis sur la chaîne l’Équipe, quand le cyclo-cross lui, était disponible sur l’application), le BMX bisontin lui n’a rien à envier sur le plan sportif.

Depuis 2010 grâce à la piste du Rosemont, le BMX Besançon a organisé 8 événements majeurs du sport : 2 coupes d’Europe, 4 coupes de France, 1 challenge France, et un Open Night International. Surtout, la rénovation de cet outil fait émerger des graines de stars : après avoir été formé à Besançon Mathis Ragot Richard est devenu l’un des meilleurs pilotes français sur le circuit. Il a fait son retour dans l’équipe cette année. « Nous sommes le meilleur club de France aujourd’hui, sur l’ensemble des catégories. En terminant champion de deuxième division l’an dernier chez les seniors, ça a redonné un coup de boost au club et permis de former une équipe très solide. », explique Stéphane Barroca, président, pionnier de la transformation du club en 2008.

Un cinq majeur ambitieux

Ce jeudi 2 février, l’équipe présentait officiellement ses athlètes pour la saison 2023 avec de grosses ambitions : outre Mathis Ragot-Richard, le BMX Besançon est allé chercher Michael Bias, multiple champion de Nouvelle-Zélande et pilote international, en mars 2022. Pour accompagner ce duo, on retrouve Tessa Martinez, championne d’Europe du contre-la-montre par équipe en 2021 et 3e en individuel, l’année où l’athlète originaire du Vaucluse avait rejoint Besançon en même temps que Jérémy Rencurel, l’autre star de cette formation. Après avoir participé aux Jeux Olympiques en 2016 et terminé 5e lors de la Coupe du monde 2022, le pilote retrouve des sensations et espère décrocher une place pour les Jeux Olympiques de Paris, en 2024.

S’il ne l’affiche pas clairement, Léo Garoyan veut lui aussi peser sur le BMX français. « C’est un peu lui qui a fait basculer notre club dans le très haut niveau, en débarquant l’an dernier. », se souvient Stéphane Barroca. « Par son palmarès et niveau, (Ndlr : Champion du monde espoirs en 2022), Léo fait partie des leaders. Le club vise clairement le championnat de DN1 cette saison. À plus long terme notre ambition est de nous professionnaliser. Aujourd’hui en termes de reconnaissance, il nous manque la TV ! Les chaînes cherchent le bon format, comme à l’époque pour le biathlon ou le cyclo-cross. Notre discipline est impressionnante, technique et visuelle. »

Calendrier BMX 2023

« Une présence aux JO, ce serait la consécration »

Dans cette course à l’audience, les performances sportives du club jouent un rôle de taille. Les dix manches du Coupes de France se dérouleront du 25 mars au 15 octobre à Vesoul, Trégueux, Limoges, Cournon-d’Auvergne et Troyes. Parallèlement, le BMX Besançon s’active déjà sur l’accueil de dizaines d’équipes et de milliers de spectateurs pour les championnats d’Europe prévus du 6 au 9 juillet sur le circuit du Rosemont. « On pense club tout en essayant de pousser chacun de nos athlètes le plus loin possible dans ses performances sportives individuelles. Ça peut paraître paradoxal mais on sait déjà que tous veulent une place aux JO 2024 et même nous ! Il y a eu un « après » 2008 pour nous, quand le BMX avait vécu ses premiers Jeux. C’est ce qui nous a permis de passer de 80 licenciés à 270 aujourd’hui. Alors avoir un athlète JO de Paris l’an prochain, ce serait une consécration et s’il y a médaille, un rêve ! ».

M.S