Morteau. La forêt, un espace qui fait rêver

Se ressourcer en forêt et en faire un art de vivre… une philosophie qui pouvait il y a quelques années marginaliser ceux qui en défendaient l’idée. Aujourd’hui, le concept séduit de plus en plus, jusque dans les écoles. En la matière, l’association Il Forêt V fait figure de pionnière.

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La forêt attire de plus en plus d'adultes en recherche de relaxation.

« Notre objectif est d’accompagner les habitants du Val de Morteau et toutes personnes intéressées vers un art de vie durable à travers diverses prestations » explique Eloïse Ollivier, porteuse du projet, à l’origine du collectif baptisé Il Forêt V. Pourquoi ce nom ? « Parce qu’il est important de rêver à un monde où l’environnement et donc les humains seront préservés et parce que le cœur de nos interventions se déroulent dans la « forêt » qui est source de multiples apprentissages et de nombreuses vertus » souligne-t-elle, ajoutant que le V est un clin d’œil au Val de Morteau.

La forêt comme outil pédagogique

Ateliers de jeu en forêt et accompagnement à l’école du dehors sont les principales missions que s’est fixée l’association. « L’art de vie durable en lien avec la nature devient une évidence avec l’évolution de notre société ». Il s’agit tout simplement de répondre aux besoins de la génération actuelle sans compromettre la capacité des générations futures. Car, pour reprendre la célèbre phrase de Saint-Exupéry : « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants ».

Il Forêt V se base sur les pédagogies actives et sur l’éducation à l’environnement « c’est-à-dire des expériences vécues dans et avec la nature. L’enfant ou l’adulte est au cœur de ses apprentissages. Il est actif au niveau de sa participation et des choix qu’il fait ». Une prise de conscience de l’environnement qui les entoure. « Pour rendre des futurs citoyens créatifs, sensibles à l’environnement et autodéterminés, quoi de mieux que des activités d’exploration en forêt ? »

La forêt ce n’est pas que pour les enfants

Ces ateliers existent depuis plus de 50 ans au Danemark et de manière plus récente et plus proche en Suisse. Cela se développe progressivement en France en général et dans le Val de Morteau en particulier. Ils touchent tous les domaines de développement des enfants à savoir cognitif, créatif, moteur et social. « Ces ateliers permettent aux enfants d’explorer leur environnement par tous leurs sens et de se familiariser avec la nature. Ce contact régulier avec la forêt permet aussi de renforcer leur immunité, améliore leur état de santé en général et permet de développer le respect envers l’environnement ». Des bienfaits multiples qui aujourd’hui profitent aussi aux adultes, de plus en plus nombreux à faire appel à l’association et à participer à ses animations.

Les enfants disposent en forêt d’un formidable terrain de jeu et de découverte.

 

Zoom sur le canapé forestier, un point de rencontre

C’est une construction éphémère qui peut être réalisée en quelques heures et démontée aussi rapidement en cas de besoin. Les matériaux utilisés sont respectueux de l’environnement. En fait, du  bois mort trouver à proximité ». Ce lieu permet surtout aux enfants d’avoir un cadre sécurisant et un lieu de partage et d’échange. Un véritable point de ralliement pour le groupe.

 

Encadré

Une journée de reconnexion le 11 février

A cette occasion, parmi d’autres activités, les participants découvriront la marche afghane, activité mêlant marche et méditation, et mettant la respiration au centre de la pratique.

Elle est née dans les années 80 de l’observation des caravaniers nomades Afghans par E. Stiegler. Il a voulu comprendre ce qui les amenait à parcourir d’aussi grandes distances en si peu de temps, et avec si peu d’énergies consommées.

« La Marche Afghane, c’est un remède à cette maladie Occidentale liée au stress de la vie quotidienne. C’est réapprendre ce que nous avons oublié, c’est respirer mieux, voire respirer tout simplement pour aller plus loin, et mieux. » estiment les spécialistes.