Pour son nouveau concert « Emportez-moi », Ludivine Faivre délaisse son pseudo « La Lue » qui l’a suivie depuis ses débuts, en 2009. Une manière à elle de se dévoiler un peu plus, de retourner à plus d’authenticité. « J’essaie de plus en plus d’être moi. Mais à quel moment peut-on être vraiment soi ? », s’interroge l’artiste. Alors on a tenté de lui demander de se décrire. Une question compliquée mais à laquelle elle répond volontiers. « Je dirais que je suis multiple, douce, déjantée, paradoxale, optimiste mais aussi femme et mère, qui sont des points importants de ma vie ». Et ses différentes facettes seront à retrouver les 17,18,19 janvier au Théâtre du Lavoir, au travers de multiples chansons, qu’elles soient anciennes ou nouvelles.
Laisser place à l’intime
Ludivine Faivre interprètera une dizaine de musiques inédites sur des thèmes qu’elle n’a jamais abordés avant : la transmission, l’héritage, l’euthanasie ou encore le viol. « J’ai mis quatre ans pour écrire cette dernière chanson. Chaque mot est pesé, transformé, j’ai changé 1000 fois. En répétant, si je n’arrive pas à la dire devant tout le monde, alors ce n’est pas le bon terme », témoigne l’artiste. Des chansons libératrices, qui closent des thèmes qui vont avec sa vie. « Il n’y a pas que des chansons plombantes. J’aborde également le thème de l’apothéose avec ‘Emporte-moi’, le titre de mon concert », sourit Ludivine.
Et elle compte bien emporter son public vers un véritable voyage à l’intérieur de lui. « L’intime a toute sa place. On est dans le noir, assis, on peut se laisser surprendre par ce que les musiques peuvent provoquer en nous. Toutes ne vont pas toucher tout le monde mais j’espère pouvoir donner de l’impulsion. Une chanson peut être le déclic qui manquait pour parler, rêver ou encore oser », relate l’artiste.
« On a autour de nous les gens parfaits »
Pour son nouveau concert, Ludivine Faivre s’entoure de personnes de confiance. Pierre Louis réalise la mise en scène. « C’est lui qui m’a donné mon premier cachet il y a 18 ans. C’est un retour aux sources avec le bagage accumulé et la force de ces vingt dernières années. J’arrive à lui dire ce que je veux pour qu’il m’emmène là où j’ai envie d’aller », confie-t-elle. Benoît Chabod l’accompagne sur scène à l’accordéon et était déjà présent sur ses deuxième et quatrième albums. « On a beaucoup tourné ensemble ces deux dernières années ». Rémi Doubi intègre le trio à la guitare et Flavien Van Landuyt s’est occupé du beatmaking.
Pour la scénographie d’équipement, c’est une vieille connaissance qui a fait sa réapparition. « Il y a 20 ans, j’étais dans l’atelier théâtre du lycée. Avec Juliette Pierangelo, nous étions deux en rôle principal. Quand on a pensé scénographie, on s’est demandé à qui faire appel. J’ai découvert qu’elle travaillait dedans », s’amuse l’artiste, avant de poursuivre « On a autour de nous les gens parfaits. La personne idéale n’est jamais loin. J’aime travailler avec les mêmes personnes car j’ai besoin de temps pour faire confiance et dire les choses ». Mais c’est devant son public franc-comtois qu’elle devra prochainement faire passer ses messages.
