Secrétaire de mairie, un métier revalorisé mais toujours en difficulté

Dans l’ombre, les secrétaires de mairie exercent un métier exigeant et difficile. Pour attirer de nouveaux talents, une loi a récemment été votée.

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Pour attirer les candidats dans ce métier indispensable, l’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté une loi le 30 décembre 2023. Dès 2028, dans les communes de moins de 2000 habitants, le maire devra nommer « aux fonctions de secrétaire général de mairie » un agent au moins de catégorie B, prévoit la loi. Pour celles de plus de 2000 habitants, il devra être en catégorie A (sauf si directeur général des services). Un rapport devra être remis d’ici à la fin de l’année par le gouvernement sur l’intérêt de créer « une filière permettant l’obtention d’un diplôme national d’enseignement supérieur préparant au métier de secrétaire général de mairie », est-il possible de lire dans le document.

« On n’en trouve pas »

Que serait une petite commune sans sa secrétaire ? Maillon entre les administrés et le maire, les secrétaires de mairie dans les villages sont de véritables couteaux suisses. C’est ce que remarque notamment Thomas Javaux, maire d’Amagney depuis 2008. Dans sa commune d’environ 950 habitants, sa secrétaire lui est indispensable. En trois ans, il en a connu deux. « Le métier de secrétaire de mairie, c’est très compliqué ! C’est pour cela qu’ils les valorisent, parce qu’on n’en trouve pas », confie-t-il, avant d’expliquer qu’il convient « d’être polyvalent et de gérer des sujets très différents : budget, urbanisme, état civil etc. » On est loin des clichés de la machine à café et de répondre au téléphone ! Ce maire s’estime chanceux, précisant que celle d’Amagney est douée, jeune, avec l’envie d’apprendre. « Le maire, c’est le MacGyver de la commune avec le secrétaire », conclut-il. À l’échelle de Grand Besançon Métropole, il existe même un service de remplacement de secrétaires de mairie.