Haut-Doubs. Chapelle-des-Bois n’oublie pas ses passeurs

Au plus fort de la Seconde Guerre Mondiale, de 1941 à 1944, dans ce petit coin de la campagne comtoise, à la frontière avec la Suisse, une poignée d’hommes et de femmes a décidé d’agir pour lutter contre l’occupation allemande.

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Une borne frontière au coeur du village rappelle l'engagement de ces héros.

Bernard Bouveret, Jules Galmiche, Gilbert Courvoisier, Achille Griffond, Paul et Joseph Blondeau, Madeleine et Victoria Cordier, Paul Bôdu-Bouveret, Georgette Meylan, Anne-Marie Im Hof-Piguet, Jean-François Meylan, Fred Reymond… ces français ou suisses, à l’heure ou d’autres courbaient l’échine ou pire collaboraient avec l’ennemi, eux ont lutté contre le nazisme.

Dans la clandestinité et donc la plus grande discrétion, ces hommes et femmes ont bien souvent gardé ce même culte du secret après le conflit, ne révélant qu’au compte-gouttes leurs actes d’alors. Il aura finalement fallu des décennies plus tard qu’une association voie le jour, Le Mur aux Fleurs de Lys, en référence au symbole figurant sur les bornes frontières, pour que leur courage sorte de l’ombre.

Lettres, renseignements et armes ont grâce à eux pu circuler grâce à eux. Des vies ont aussi pu être sauvées grâce au passage de juifs souhaitant se rendre en Suisse pour échapper au régime nazi. Les français qui voulaient échapper au service du travail obligatoire ont aussi pu bénéficier des services de ces passeurs. Parmi eux, Bernard Bouveret, le dernier témoin de cette époque décédé en 2020 qui grâce travail de l’association présidé par Alain Nicod, l’instigateur, a pu transmettre ses souvenirs, lui qui commença à résister à l’âge de 17 ans et connaitra arrestation et déportation à Dachau. Les passeurs sont aujourd’hui mis en lumière que ce soit lors d’une randonnée en juin depuis 2008 ou au cœur du village où une borne frontière et un mur en pierres sèches rappellent les lieux de passage que l’on trouve en forêt. Des initiatives qui permettent de ne jamais oublier les risques pris par de simples gens du cru qui comme beaucoup auraient pu attendre passivement que la guerre se termine. Eux avaient choisi de résister.