Végétaliser les stations de bus à Besançon

Une douzaine de stations de bus et de tramway vont être aménagés pour créer des zones ombragées en y plantant des arbres.

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Anne Vignot la Maire de Besançon et Fabienne Brauchli, en charge des espaces verts et de la biodiversité, ont planté symboliquement un charme du Japon dans les bacs en pleine terre de l'arrêt "Léo Lagrange" de la ligne 3. Le début d'un programme de végétalisation des arrêts de bus et de tram de Besançon ©YQ
Améliorer le confort thermique des voyageurs

Pendant les périodes de fortes chaleurs, le réseau Ginko a installé des filtres UV à l’intérieur des bus. Cet aménagement permet déjà de gagner environ 2°. Il fallait aller plus loin pour lutter contre les îlots de chaleur, sur des axes souvent très minéralisés.

Les premières stations aménagées ont été choisies dans des zones très peu ombragées. On va les trouver essentiellement sur la ligne L3 qui relie le centre-ville à Temis et sur la ligne 4 autour des Orchamps.

50 arbres en pleine terre

Comme l’a soulignée Anne Vignot, la maire de Besançon, « il ne s’agit pas de mettre en place des arbres en pots mais bien de donner un avenir pérenne à la végétalisation de la Ville dans tous ses quartiers ». En 3 ans, la Ville de Besançon est passée de 15 000 à 19 000 arbres sur son territoire.

Ces aménagements sur les arrêts de bus font suite aux implantations d’arbres et d’arbustes installées devant l’arrêt de tram du CHU Jean Minjoz « l’espace très minéral entre le parking visiteurs et l’entrée du centre hospitalier était devenu insupportable aux périodes de forte chaleur. Le très bon accueil des visiteurs nous a incité à développer des aménagements paysagers utiles au quotidien ».

9 essences différentes

Au-delà du confort thermique pour les voyageurs, les arrêts de bus et de tram deviennent des lieux où la nature joue avec les couleurs, la hauteur des arbres. Les essences utilisées respectent également la transition écologique : des arbres plus résistants aux fortes chaleurs de l’été et aux périodes du froid hivernal.

Un budget de 250 K€ par an

Un arbre planté à Besançon, c’est environ 300 à 400€. L’aménagement des stations de bus va se poursuivre dans le courant 2024 et au-delà en privilégiant les zones les plus minérales. Grand Besançon Métropole va y consacrer 250 000€ par an.

La végétalisation de Besançon fait parfois penser à une lubie de l’exécutif bisontin. Pendant deux décennies, c’est la minéralité qui prévalait dans la capitale comtoise (dirigée déjà par la même majorité). Qui dit qu’en 2035, on ne coupera pas à nouveau les arbres comme on a coupé ceux du Quai Vieil-Picard pour la construction du tram…des fois que les arbres soient facteurs d’accidents pour les vélos !

Yves Quemeneur