Législatives 2024 : le député sortant Nicolas Pacquot coincé entre deux fronts

C’est une circonscription au découpage particulier, articulée entre Montbéliard et Bethoncourt d’un côté, secteur regroupant un tiers de la population, et de l’autre, la vallée du Doubs de Bart et Bavans vers L’Isle-sur-le-Doubs, Clerval, Rougemont et Baume-les-Dames puis avec une enclave en pays horloger avec les secteurs de Saint-Hippolyte et Maiche. Une partie urbaine, des bourgs centres et des zones très rurales.

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Nicolas Pacquot (Horizons, soutenu par la majorité présidentielle)

Depuis 2002, après un mandat du socialiste Joseph Parrenin, c’est Marcel Bonnot, Les Républicains (LR), qui fut député de cette circonscription enlevée en 2017 par le candidat En Marche Denis Sommer dans la foulée de l’élection présidentielle, mais avec une courte tête sur son concurrent de la droite républicaine. Un écart infime, 451 voix, c’est aussi ce qui a marqué la législative de 2022 au deuxième tour avec une victoire serrée face au Rassemblement National (RN) du candidat Horizons, soutenu par la majorité présidentielle, Nicolas Pacquot. Aussitôt la dissolution connue, ce dernier a annoncé être candidat à sa propre succession, mettant en avant sa présence sur le terrain et les dossiers locaux défendus avec succès. Il ajoute que la dimension personnelle d’une telle élection peut lui profiter, mais, compte tenu du scrutin d’il y a deux ans, il s’attend bien entendu à un rude combat électoral même s’ils ne seront que cinq candidats contre neuf la dernière fois.

Un candidat soutenu par Éric Ciotti et le RN

Cette fois, l’équation n’est plus la même, du fait du contexte national avec ici, un candidat Les Républicains soutenu par le Rassemblement National. Il s’agit de Matthieu Bloch, délégué LR de la circonscription et par ailleurs chef de file de la majorité qui dirige Pays de Montbéliard Agglomération. Une situation qui n’est pas sans poser question dans son camp d’origine où « l’union des droites » qu’il appelle « Les Républicains de droite », ne fait pas l’unanimité. Pour lui qui se proclame toujours gaulliste et réfute être d’extrême droite, c’est une évolution puisqu’il a jusqu’alors toujours rejeté un tel rapprochement. Malgré cela, il n’aura pas de concurrent LR face à lui et pourra compter sur le soutien actif du RN, notamment de Jacques Ricciardetti, un temps pressenti. Celui-ci s’est retiré sans amertume, se disant même prêt à coller les affiches du candidat choisi. À côté de ces deux blocs, la gauche qui n’a plus gagné ici depuis un quart de siècle, sera représentée par Virginie Dayet, membre du parti communiste, représentante du nouveau Front populaire. Si les sondages nationaux s’avèrent juste, elle pourrait se retrouver au deuxième tour avec une possible triangulaire.

À noter enfin la présence de deux autres candidats à la députation, Brandon Kemps, de Debout la France, parti du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan et Franck Plain, ouvrier dans le secteur de l’automobile qui représentera Lutte Ouvrière.