Alsacienne d’origine, diplômée de Science Politique à Strasbourg, l’administratrice d’État a servi sur plusieurs postes dans le quart Est de la France avant d’arriver à Besançon. « J’ai débuté il y a 30 ans comme inspectrice des Douanes », se souvient Estelle Rocklin.
La Franche-Comté marquée par une activité douanière importante
La Franche-Comté est une circonscription à forts enjeux douaniers « par les 230 kilomètres de frontières tierces (la plus étendue de la France métropolitaine, ndlr) que nous devons tenir avec nos voisins Suisses, d’abord », commente la nouvelle directrice régionale. « Avec des problématiques fiscales et des marchandises prohibées. La Franche-Comté est également traversée par des axes routiers importants, les autoroutes A39 et A36 très fréquentées et sur lesquelles nous avons les compétences pour effectuer des contrôles et où nous constatons régulièrement des infractions importantes en matière de stupéfiants, de tabac et contrefaçons », poursuit Estelle Rocklin qui collabore règlièrement avec les autres administrations, (police, gendarmerie, préfectures et les 5 parquets de la Franche-Comté, ndlr) sur le trafic de stupéfiants notamment pour lequel « nous effectuons régulièrement des contrôles conjoints. La fraude et les grands trafics minent nos régions et génèrent la délinquance. Le risque aujourd’hui dans le pays est important et à prendre avec beaucoup de sérieux ».
L’export des entreprises, l’autre facette des Douanes
Pour Estelle Rocklin l’économie comtoise reste dynamique et tournée vers l’export, là où ses services ont un rôle à jouer moins connu du grand public. « Les formalités douanières sont compliquées et elles représentent un coût. Avec un pôle dédié, nous accompagnons les entreprises dans leurs obligations déclaratives afin de les aider à optimiser leurs dédouanements. J’ai remarqué qu’ici, nos services ont développé une excellente relation avec les chambres de commerces. » En collaboration avec les services douaniers suisses (OFDF), la directrice s’est aussi fixée comme objectif de simplifier et moderniser les formalités douanières entre les deux pays voisins. « L’objectif est de fluidifier le trafic aussi bien sur le plan réglementaire, qu’informatique, il va falloir mettre en place des processus de traitement digitalisés pour accélérer le traitement. »
Une opération portes ouvertes réussie
Mercredi 16 octobre dans la cour du siège régional à Besançon, la direction des Douanes de Franche-Comté organisait pour la première fois ses portes ouvertes. L’occasion pour les visiteurs, dont plusieurs jeunes lycéens, de découvrir les nombreux métiers autour de trois missions principales : la surveillance, l’administration générale et les opérations commerciales. Avec son maître, Marquis, chien spécialisé dans la détection de stupéfiants, reste la vedette de la journée ! Le chien Marquis, spécialisé dans la détection de stupéfiants a effectué plusieurs démonstrations sous l’œil enchanté des plus jeunes visiteurs. Crédit: Enzo Saad
Les douanes de Franche-Comté en chiffres :
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Stupéfiants : 6,7 tonnes de produits du cannabis saisies, soit 35 millions € sur le marché illicite (+26 % par rapport à 2022).
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Tabac de contrebande : 12,7 tonnes de produits du tabac saisies, soit l’équivalent de 635 000 paquets de cigarettes. Une valeur estimée à 5 millions €.
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Contrefaçon : 8 300 articles de contrefaçon, dont plus de 1700 jeux et jouets pouvant présenter un risque pour les consommateurs.
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Saisies de sommes non déclarées : 1,1 million € intercepté dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale et le blanchiment.
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Fraude fiscale : 4,8 millions € de droits et taxes redressés sur les produits importés afin de garantir une concurrence équilibrée entre les entreprises.
