Philippe Alpy président du syndicat mixte du Mont'Or (SMMO), Gaël Marandin, ancien maire de Métabief, sont tous deux candidats pour représenter En Marche dans la 5e circonscription du Doubs. ©YQ

A l’image de l’ensemble du département, la réélection d’Emmanuel Macron dimanche 24 avril n’a pas été fêtée en grande pompe par les militants de terrain du Haut-Doubs. Quelques rassemblements à Pontarlier où la Cluse-et-Mijoux par exemple, regroupant quelques dizaines de personnes. En coulisse les sentiments sont partagés : cette victoire a d’abord balayé la droite historique du Haut-Doubs, dont Annie Genevard est depuis longtemps la figure de proue. La députée sortante de la 5e circonscription du Doubs reste pour l’instant favorite à sa propre réélection en juin.

Plusieurs candidats à l’investiture LREM 

Cette claque a tout de même donné un gage d’assurance à ses concurrents d’En Marche. Dès le premier tour des présidentielles Emmanuel Macron s’est imposé en tête dans une majorité de communes frontalières. L’écart s’est accentué avec Marine Le Pen lors du second tour, en particulier dans les grandes communes. A Pontarlier le Président sortant remporte 69,1% des suffrages, 66,27% à Morteau et malgré une abstention considérable (elle dépasse les 30 points dans les deux communes), le résultat est net. Les candidats aux législatives n’ont pas tardé à se positionner pour porter En Marche dans la 5e circonscription du Doubs.

« Dans une région où  60% des habitants travaillent en Suisse, les mesures économiques et européennes du RN ne pouvaient fonctionner. », glisse Gaël Marandin. L’ancien maire de Métabief, responsable mobilisation LREM dans le Haut-Doubs rêve aujourd’hui de représenter la majorité en juin prochain, même s’il n’est pas le favori.

Après avoir fait son trou dans le paysage politique local, multipliant les nombreuses étiquettes, Philippe Alpy a publiquement annoncé sa candidature dès le lendemain de la victoire d’Emmanuel Macron. Une partie des sympathisants souhaite le voir avec l’étiquette de la majorité. Maire depuis 2008, ex-conseiller régional, vice-président du conseil départemental, l’agriculteur de 62 ans est aussi considéré comme un adversaire qui pourrait bousculer Annie Genevard.

Depuis 2002, le vote présidentiel se confirme aux législatives permettant à chaque Président élu d’avoir une majorité à l’Assemblée nationale. Dans le même temps, la 5e circonscription du Doubs est toujours restée aux couleurs de la Droite traditionnelle depuis 1988. Le siège national d’En Marche choisira son candidat d’ici une semaine tout au plus, pour ensuite entamer un sprint qui s’annonce intense.

M.S