Haut-Doubs. Un groupe d’entraide mutuelle à Valdahon

Désormais, les personnes en souffrance psychique et en grand isolement ne sont plus seules. Grâce à l’association Floréal, elles peuvent compter sur une écoute bienveillante, une entraide faite de reconnaissance et de respect.

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Le groupe a récemment participé à un atelier poterie.

« Un groupe d’entraide mutuelle (GEM) comme celui installé à Valdahon pour les personnes des Portes du Haut-Doubs ne propose pas de traitement à proprement parler. C’est avant tout un lieu d’échange et de partage » explique Elisabeth Chevallier, présidente de Floréal, association qui parraine le dispositif. « L’objectif est de créer du lien de façon simple. Que ce soit autour d’un café, en sortant en randonne ou en effectuant des visites de sites » poursuit-elle. « Le simple fait par exemple de préparer un repas ou un goûter pris ensemble ensuite leur procure un bien-être réel ». Les adhérents qui viennent là souffrent en effet souvent de leur manque de relations extérieures. Le GEM est donc là pour ne pas rester dans un isolement qui nuit à leur équilibre. « On veut leur faire retrouver avec le groupe un esprit de famille ».

Retrouver les codes de la vie en société

Animatrice de ce GEM, Fabienne Zamanski-Chapuis partage ces propos et confirme l’intérêt évident du dispositif mis en place depuis 3 ans. « Il était évident de s’installer à Valdahon car nos adhérents avaient des freins qui les empêchaient de faire le déplacement jusqu’à Besançon ». Ils sont donc une douzaine à se réunir chaque mercredi après-midi et le vendredi matin des semaines impaires à la maison des services. « Nos activités sont clairement un support pour eux. Ils savent qu’ici, ils peuvent évoluer sans que personne ne les juge et partager leurs émotions en toute liberté » poursuit-elle. Un très bon moyen pour retrouver les codes d’une vie en société apaisée, en dehors du cocon que forme le groupe d’entraide mutuelle.  « Même si pour certains cet accueil sécurisant reste nécessaire ».

Le cheminement peut être long mais adhérents et encadrants n’ont aucune pression de résultats. Ils prennent ensemble le temps de coconstruire un avenir plus serein. Cette prise en main va même se traduire par une responsabilisation au sein même du GEM puisqu’un bureau va être mis en place afin de donner à ces personnes plus de responsabilités.