Besançon. Hommage aux victimes de l’esclavage le 23 mai Place Granvelle

Comme chaque année depuis 8 ans, c’est devant la statue de Victor Hugo Promenade Granvelle qu’un hommage est rendu aux victimes de la traite négrière et à Victor Schloelcher, à l’nitiative du décret du 27 avril 1848 abolissant l’esclavage.

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Les jeunes lycéens ont reçu le diplôme du concours « la Flamme de l’Egalité »
Anne Vignot a remis le diplôme de « La Flamme de l’Egalité » à une jeune lycéennes ©YQ
Saadia Tamelikecht, Directrice de Cabinet du Préfet du Doubs, a remis également son diplôme de « La Flamme de l’Egalité » à une jeune lycéenne de Besançon ©YQ
Ludovic Fagaut, 1er vice-président du conseil départemental du Doubs, a lui aussi, remis un diplôme « La Flamme de l’Egalité » à une jeune lycéenne bisontine ©YQ

Elèves de seconde, ils venaient du lycée Sainte Famille, du lycée Pasteur et du lycée Condé. Ils ont prononcé des mots empreints d’émotion devant Saadia Tamelikecht, la directrice de cabinet du Préfet du Doubs, Nathalie Albert-Moretti, Rectrice de l’Académie de Besançon, Anne Vignot, Maire de Besançon et Ludovic Fagaut, 1er vice-président du conseil départemental du Doubs.

L’esclavage n’a pas été l’apanage des européens !

Il ne faut pas réécrire l’Histoire. La traite dite « atlantique » dont la France s’est rendue coupable, particulièrement au XVIIIe siècle, a fait 12 millions de déportés africains en Amérique. Mais la traite arabo-musulmane en a déporté 17 millions, sans oublier les marchands d’esclaves africains qui ont vendu 14 millions de leurs compatriotes.

Quelle que soit l’origine des « marchands d’esclaves », cela reste un crime contre l’humanité que la France n’a pas à porter seule le fardeau.

L’esclavage existe encore au XXIe siècle

Selon la Fondation « Walk Free », on recense 45 millions d’esclaves principalement dans les pays d’Asie et dans certains pays d’Afrique. Il ne faut pas oublier les centaines de millions d’enfants âgés de 5 à 14 ans qui travaillent dans le monde pour nous permettre d’acheter à bas prix nos baskets, teeshirts, sans oublier ces enfants de République démocratique du Congo, envoyés par leurs parents travailler dès l’âge de 6 ans dans des conditions d’esclavage dans les mines de cobalt, si utile à nos smartphones.

Se souvenir des esclaves africains déportés dans les champs de coton en Amérique du XVIIIe au XIXe siècle, c’est bien et utile à notre mémoire collective…à condition que cela ne se fasse pas avec une mémoire sélective !

Yves Quemeneur