La peine de mort condamnée à disparaître selon Amnesty International

Mercredi 30 novembre, Amnesty International et la Ville de Besançon étaient mobilisés pour lutter contre la peine de mort, encore pratiquée par 53 pays dans le monde. L’ONG faisait signer une pétition sur l’esplanade des droits de l’homme à Besançon.

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Anne Vignot Maire de Besançon et Mathilde Touyard d'Amnesty International Besançon ont parlé "éradication de la peine de mort" sous le regard bienveillant de Victor Hugo ©YQ
Un combat de longue haleine

Mathilde Touyard, responsable de l’antenne bisontine d’Amnesty International, constate que 53 pays pratiquent encore la peine de mort : pendaison, décapitation, injection létale, peloton d’exécution, voire lapidation, les moyens ne manquent pas !

Les pays du Moyen-Orient, l’Inde et la Chine pratiquent encore la peine de mort y compris pour orientations sexuelles prohibées ou relations hors mariage. Réputé pour être une grande démocratie, le Japon exécute toujours des criminels par pendaison !

Le premier Etat à avoir aboli la peine capitale est la Toscane le 30 novembre 1789, à l’instigation du grand-duc Pietro Leopoldo I. En France, il faudra attendre près de deux siècles et Robert Badinter pour abolir la peine de mort en 1981.

En 2022, 142 pays ont aboli la peine de mort 

Grâce aux actions des ONG et la pression de la population, le nombre d’exécutions recensées en 2019 étaient à leur plus bas niveau depuis une décennie.

La particularité des Etats-Unis

Catalogué par Amnesty International comme pays appliquant la peine de mort, les Etats-Unis sont un pays fédéral dans lequel les états appliquent ou n’appliquent pas la peine de mort. Dans la réalité, on recense 27 états ayant l   a peine capitale dans leur législation mais 14 ne l’appliquent plus. 23 états l’ont aboli. Soit 37 états abolitionnistes sur 50.

« Même le crime odieux que commet l’assassin ne nous autorise pas à imiter son exemple et à méconnaître à notre tour le premier principe des droits de l’homme : le respect absolu de sa personne…et en premier lieu de son intégrité physique » (Robert Badinter).

Yves Quemeneur