Le Musée Gustave Courbet dans la cour des grands musées de France

Arrivé en plein Covid en 2020, Benjamin Foudral avait 29 ans quand il a pris la barre du pôle Courbet. En 4 ans, le jeune conservateur Docteur en Histoire de l’art et spécialiste de la peinture du XIXe siècle, a donné au Musée Gustave Courbet les habits d’un grand musée.

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Qui est le maître du réalisme, qui est le maître de l'Impressionnisme ? L'inversion des rôles est troublante entre Gustave Courbet "l'impressionniste" et Claude Monet "le réaliste" ©YQ
De Courbet à Monet, le triomphe de la nature

Le parcours permanent du musée offre une nouvelle déambulation grâce à des prêts exceptionnels du Musée d’Orsay et du Musée des Beaux-Arts Jules Chéret de Nice.

Depuis le 13 mars 2024, 12 œuvres importantes viennent enrichir le parcours en mettant Courbet au regard de ses contemporains comme Camille Corot, Théodore Rousseau et bien entendu Claude Monet. Cette présentation illustre le dialogue avec les artistes contemporains de Courbet qui ont, ensemble, révolutionné le genre du paysage et ouvert la voie à la modernité.

Gustave Courbet a été bien plus que le maître du réalisme. Il a été une vigie, au cœur du XIXe siècle entre l’académisme et l’arrivée de la peinture moderne illustrée par les Impressionnistes.

Le musée Courbet fête les 150 ans de l’impressionnisme

Le Musée d’Orsay et le ministère de la Culture célèbrent la première exposition en 1874 d’un groupe d’artistes dont Claude Monet. C’est un critique d’art de l’époque qui a donné son nom à ces nouveaux peintres modernes. Lors de cette exposition, Claude Monet présentait un tableau du port du Havre peint en 1872 intitulé « Impression soleil levant ». 180 œuvres de l’impressionnisme ont été prêtées exceptionnellement à une trentaine de musées en France, dont celui d’Ornans.

« Tempête, côtes de Belle-ile » de Claude Monet dialogue avec un « soleil couchant sur le lac Léman » de Gustave Courbet… « l’impression » d’avoir inversé les rôles !

Gustave Courbet et l’école de Barbizon

Le musée Jules Chéret de Nice, en travaux, a prêté au musée Courbet des œuvres du maître d’Ornans et des peintres de l’école de Barbizon. Des toiles emblématiques de Courbet comme « le chevreuil chassé aux écoutes » ou « le saut du Doubs » côtoient Camille Corot ou Constant Troyon.

Le nouvel accrochage permanent du musée Courbet est une invitation à découvrir l’histoire de l’évolution de la peinture de paysage en France.

« Colosses » du 1er juin au 13 octobre 2024
Benjamin Foudral, conservateur du musée Courbet et Christine Bouquin Présidente du conseil départemental du Doubs présentent l’affiche de l’exposition « Colosses ». A l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024, le Musée Gustave Courbet rend hommage aux corps athlétiques des lutteurs de foire et aux sportifs, peints au début du XXe siècle ©YQ

Le Musée Courbet proposera une exposition temporaire exceptionnelle réunissant une centaine d’œuvres démontrant l’importance du corps athlétique dans la peinture au tournant du XXe siècle. Cette exposition s’inscrit dans la célébration des Jeux Olympiques de Paris 2024. Elle est labellisée « exposition d’intérêt national » par le ministère de la Culture.

Une nouvelle saison au Musée Courbet sans oublier les expositions à la ferme de Flagey, la visite de l’atelier de l’artiste récemment rénové et les « sentiers Courbet » dans la vallée ou vers le Puits noir où les promeneurs peuvent mettre leurs pas dans ceux de Gustave Courbet.

Yves Quemeneur