Des espaces étaient aménagés dans la forêt et grâce à un plan, tout un chacun pouvait emprunter les chemins et découvrir, au détour d’un arbre, une installation artistique et/ou une réflexion scientifique sur le vivant non-humain.

C’est parti pour la huitième édition de « Back to the trees » ! Crédit : Anthony Soares.

L’installation sonore de Jeremy Speer

La première installation qui nous a totalement conquis est celle de Jeremy Speer intitulée « Dawn Chorus ». Avec un casque, il nous propose de vivre l’expérience sonore du matin. Arrivé à l’aube le jour du festival, il a enregistré, avec un micro attaché sur lui, les bruits des oiseaux à l’endroit précis où nous nous trouvions.

La bande-son qu’il propose a été enregistrée vers 5h30. « C’est un monde qu’on ne voit pas parce qu’on n’est pas là dans la matinée », explique Jeremy Speer, un Américain vivant maintenant à Besançon qui a un réel intérêt pour la nature. Un véritable univers imperceptible la journée ! Ceux qui tentèrent l’expérience se sentirent relaxés, apaisés. Difficile de trouver l’énergie de retirer le casque pour quitter ce monde sonore merveilleux.

De nombreuses personnes sont venues à « Back to the trees » 2023. Crédit : Anthony Soares.

Les hêtres et les épicéas souffrent

Toutes les installations et représentations étaient qualitatives. Beaucoup ont notamment apprécié la rencontre avec l’artiste Charles Belle, qui proposait « un moment au rythme de la forêt et du dessin », comme l’explique l’association organisatrice Elektrophonie.

La rencontre avec les laboratoires Chrono-Environnement et ThéMA de l’Université de Franche-Comté offrait la possibilité aux festivaliers de comprendre l’état des forêts de la région. Carol Begeot, spécialiste en écologie et en paléoécologie végétale, évoquait notamment le dépérissement des hêtres. « En 1997, il y avait 50% des arbres qui étaient sains. En 2021, il y en avait 0%. Aujourd’hui, dans l’environnement, on retrouve essentiellement des hêtres qui ont un déficit foliaire entre 25% et 50%, voire plus de 75%. Il leur manque 75% de leur feuillage pour ceux-là. » L’occasion aussi d’évoquer les scolytes typographes qui s’attaquent aux épicéas.