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Ils sont des millions à espérer chaque année décrocher le précieux sésame pour la finale de Ligue des Champions. Chékib Ainaoui, étudiant en 8e année de médecine (ou deuxième année d’internat) fait partie des rares français privilégiés. Le 10 juin dernier, lors de la rencontre entre Manchester City et l’Inter Milan, le futur médecin généraliste était au coeur du stade olympique Atatürk pour encourager les Skyblues. « J’ai commencé à supporter City en regardant les premiers matchs à la TV à l’époque c’était sur TPS Star. Ensuite avec Canal+, c’était plus simple de suivre les rencontres et depuis que le club a été racheté, on est devenu l’une des meilleures équipes d’Europe donc forcément il y a encore plus d’engouement. Avec mes études, je n’ai jamais eu l’occasion de voir des matchs avant cette année, du coup j’ai fait le quart de finale contre le Bayern à Munich (1-1) et la demi-finale à Manchester avec cette victoire magique (4-0 face au Real Madrid) dans une ambiance phénoménale. », confie l’intéressé originaire de Montbéliard. Plus que pour les supporters, cette finale était aussi l’aboutissement d’une décennie de travail pour un club métamorphosé grâce aux millions (milliards) des propriétaires Emiratis.

Chékib Ainaoui (à gauche) est passé par la branche française des supporters de Manchester City pour obtenir de précieux tickets

Budget pour la finale, 800€ environ

Si les deux précédentes rencontres européennes vécues par l’étudiant de 27 ans étaient accessibles, 70€ la place sans compter le voyage, le billet pour la finale était beaucoup plus cher. « 180€, avec l’hôtel et le voyage, j’en ai eu pour environ 800€. C’est un coût important mais pour un tel rendez-vous, ça en valait la peine. Sur place, l’ambiance était énorme dans les rues de la capitale même avec les supporters italiens que j’ai croisé dès l’aéroport à Bâle. L’UEFA imposait aux supporters d’arriver tôt et le stade était éloigné du centre-ville, donc le temps a été un peu long avant le coup d’envoi mais le spectacle fut incroyable. J’ai vraiment cru qu’on allait repasser à côté après 2021 (défaite contre Chelsea 0-1). Puis le but, l’explosion de joie, la fin du match, le passage des joueurs, tout était fou. », poursuit Chékib, encore sur son petit nuage. Et maintenant ? L’étudiant termine son internat et continue de suivre l’incroyable épopée des Citizens. Chez lui dans le Doubs, il y a également la place pour le FC Sochaux-Montbéliard, soutenu à fond par sa compagne, elle aussi étudiante en médecine. Les émotions en fin de saison sont néanmoins différentes…

M.S