Conseil municipal de Pontarlier : et l’opposition quitte la salle…

Après de longs échanges sur le compte administratif de 2023 et le budget de la Ville 2024, le conseil municipal votait les différentes subventions attribuées aux associations. Rien d’anormal jusqu’au moment d’évoquer le sport. Pour montrer leur colère face au non-respect du règlement du conseil, l'opposition a quitté la salle, à la surprise générale.

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Le groupe d'opposition Pontarlier ville écologique et solidaire compte cinq élus au conseil municipal

À la suite d’une présentation par l’adjoint Philippe Besson, l’opposition a surpris tout le monde. « Nous avons signé en 2020 le règlement intérieur du conseil municipal. L’article 6 prévoit que la convocation à une commission doit se faire cinq jours avant la date de sa tenue et comporter tous les documents nécessaires, permettant aux conseillers d’en préparer l’examen », annonce d’abord Martine Droz-Barthelet, au nom du groupe minoritaire Pontarlier, ville écologique sociale et solidaire. « Nous avons souvent accepté d’y déroger en cas d’urgence ou pour des retards justifiés. Les documents liés à la commission sport et vie associative du vendredi 29 mars, nous sont parvenus le mardi 26 mars soit avec deux jours de retard par rapport au règlement intérieur. Nous avons adressé à l’adjoint (Philippe Besson, ndlr) un message, par mail, jeudi 28 mars, avec copie à l’adresse générale de la mairie de Pontarlier, pointant cette entorse. Nous n’avons reçu aucune réponse à notre mail et à l’ouverture de la commission du 29 mars, Monsieur l’adjoint n’a fait aucune mention de notre démarche. […] Nous n’acceptons pas cette absence de respect des élu-es, même minoritaires, ni le mépris des règles de fonctionnement collectivement adoptées. Nous vous laissons terminer ce conseil municipal entre vous. »

« Les donneurs de leçon ne sont quand même pas ceux qui les appliquent ! »

Comme un seul homme, l’opposition s’est ensuite levée et a quitté la salle sous le regard stupéfait de la majorité. Rire nerveux, Patrick Genre a tenté, en vain d’obtenir des explications. « La moindre des choses serait d’écouter la réponse… », lance le maire repris immédiatement par Gérard Voinnet : « la moindre des choses aurait été d’en faire une ! ».

Ambiance. « Vous parlez de respect et de politesse, la moindre des choses serait d’attendre la réponse de la personne que vous incriminez… les donneurs de leçon ne sont quand même pas ceux qui les appliquent ! », rajoute Patrick Genre.

Philippe Besson a tout de même apporté des éléments à ses collègues, reconnaissant une erreur tout en déplorant « la malhonnêteté » de cette attitude. « J’ai bien reçu ce mail. Je n’ai pas respecté le règlement mais certains élus ici peuvent confirmer que j’ai apporté un certain nombre de réponses. […] Je déplore qu’elle reprenne à son compte ces éléments quant au cours de cette commission elle a participé au vote en assurant avoir tous les éléments. » Un double-discours en forme de « tribune politique » selon l’adjoint. En 2021, un événement similaire c’était déjà produit avec les mêmes acteurs. Personne ne semble avoir appris de ses erreurs.

M.S