La Chenalotte honore la mémoire de Roger Cuenot

Mardi 7 mai une conférence à 20h à la salle des fêtes sera consacrée à ce résistant-passeur, mort en déportation, puis, à l’occasion de la commémoration du 8 mai, une plaque sera dévoilée au Monument aux Morts et une brochure présentée.

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Roger Cuenot sera de nouveau commémoré comme les 12 autres passeurs du Val de Morteau à la Stèle des Passeurs à Grand’Combe-Chateleu le 1 juin.

80 ans après son décès, la commune de La Chenalotte, le Souvenir français et l’Association des Anciens combattants des 5 villages (Le Bélieu, Noël-Cerneux, La Chenalotte, Le Barboux, Grand’Combe-des-Bois), rendront un hommage à Roger Cuenot cet enfant du village, résistant, passeur, membre du réseau AGIR, mort en déportation dans le camp de Dora le 29 décembre 1944 et dont l’héroïsme longtemps méconnu sort enfin de l’ombre.

En effet, dans son village natal, rien ne rappelait son histoire de passeur-résistant. « Ce n’étaient qu’un nom et un prénom sur une plaque, une date, celle du 29 décembre 1944 et un état, déporté, qui nous renvoie à ces camps de concentration et à cette abomination des crimes nazis » souligne le maire Dimitri Coulouvrat qui, en s’intéressant à l’histoire de son village, a réussi à retrouver des informations. « il était un fils, un frère d’une famille marquée par les épreuves, un époux et un père de deux enfants ». Puis, grâce à un imposant travail dirigé par un Docteur en histoire, Laurent Thiéry, ainsi qu’aux archives du Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon, Roger Cuenot est devenu un visage, celui d’un jeune homme costumé et cravaté, dans la force de l’âge, mobilisé au début de la guerre puis fait prisonnier en 1940 avant d’être relâché pour des soucis de santé. De retour au pays, pendant presque 20 mois, au sein du Réseau Agir de Michel Hollard, alors que les troupes allemandes occupent la France, au risque de sa vie, il va être un convoyeur efficace pour le passage de personnes ou de courriers en Suisse, transmettant notamment des renseignements aux services interalliés en traversant les montagnes boisées de Grand’Combe Châteleu.

« C’est un moment important pour la commune, un juste retour de l’histoire avec une haute valeur pédagogique » conclut le maire.