Plus la couleur tend vers le rouge foncé, plus le potentiel solaire de la toiture est important.

« Il y a un an et demi on expliquait ce que l’on voulait faire, aujourd’hui nous vous présentons ce que l’on a fait », sourit Jean-Marc Grosjean, 1er adjoint, rappelant la présentation du second volet de la politique énergétique lancé par la Ville en 2022. Si la municipalité a déjà présenté ces projets de microcentrales électriques, son parc solaire de deux hectares en lieu et place de l’ancienne décharge, Pontarlier compte désormais son cadastre solaire.

Un site internet où chaque toit pontissalien pouvant potentiellement accueillir des panneaux photovoltaïques a été étudié, en fonction de sa capacité de production, sa taille et les économies réalisées, à la fois sur l’énergie comme sur la facture d’électricité. « Ce sujet sort maintenant pour plusieurs raisons. D’abord par rapport à l’évolution du prix de l’énergie, où intérêt économique est encore plus fort. Parce qu’ensuite la réglementation a évolué, favorisant l’autoconsommation et la revente depuis mars 2023. », poursuit le 1er adjoint.

Sur ce cadastre solaire désormais en ligne pour une durée d’un an, chaque toiture de la commune arbore désormais une couleur alors de blanche à rouge, suivant plusieurs critères pour établir le potentiel solaire de chacune. Les kWh par an produit, la surface utilisable, le meilleur angle d’installation possible, le nombre de panneaux installables ou encore les matériaux composant la toiture, tous les détails sont disponibles gratuitement. « On veut intensifier et inciter les particuliers à investir dans ce mode d’énergie pour alléger la facture et permettre à une partie de vivre en autoconsommation. » Les panneaux solaires ont une capacité de production sur 30 ans.

Dans ses calculs, en y ajoutant la création des deux microcentrales hydroélectriques le long du Doubs et le parc solaire prévu sur l’ancienne décharge, la Ville projetterait l’équivalent d’une production d’électricité nécessaire à 1300 foyers (hors chauffage). « L’idée est vraiment de démultiplier les projets », insiste Jean-Marc Grosjean. Derrière la vitrine municipale, la Fruitière à Énergies basée à Quingey, dont Pontarlier est partenaire, prend le relais pour toute personne souhaitant en savoir plus. « Un professionnel peut avoir un grand potentiel sans avoir suffisamment de moyens pour investir là-dedans or la Fruitière est capable de répondre à ce genre de problématique. » Homologuée par l’ADEME et reconnue comme entreprise solidaire d’utilité sociale, la Fruitière joue également le rôle d’accompagnateur pour tout type de projets, là où la Ville se concentre sur ses propres locaux. Une étude sur le potentiel des 80 sites communaux sera d’ailleurs présentée en 2024 aux élus.

Point important dans l’évolution de la loi sur la consommation électrique : entre deux sites de la ville, la production d’électricité produite mais non consommée par un bâtiment peut l’être par un autre site dans un rayon de deux kilomètres. Cela peut aussi fonctionner entre deux entreprises, par exemple.

Retrouver le cadastre en cliquant ici.