La canette écrasée par la faucheuse reste très compacte et tranchante.

C’est une fâcheuse habitude contre laquelle les agriculteurs ne peuvent pas grand-chose. Avec plus de deux kilomètres de prairies en bordure de route, le GAEC des Lancieux  – installé à Frasne long de la RD471 – subit annuellement le mauvais comportement de certains automobilistes.

Samedi 14 janvier au moment de nourrir ses bêtes, Sylvain Marmier découvre une canette en aluminium, écrasée dans les bottes de foin ramassées cet été. Un déchet de plus aux conséquences dramatiques :  » les vaches ne sentent pas forcément le problème en bouche même si l’objet est très tranchant. Une fois avalé, les intestins, l’estomac et beaucoup d’autres organes peuvent être touchés. Ça entraîne des coupures, des infections et souvent la mort de notre bête. Tout ça parce que des gens n’en ont rien à faire », se désole l’agriculteur qui cible plus particulièrement les routiers.

« Psychologiquement et économiquement, ça fait mal »

« Près d’une petite route ça va, les gens du coin sont sensibilisés au respect de la nature. Sur la RD471 il y a un trafic important de camions et camionnettes. En regardant les déchets, on trouve des sacs de fast food mais aussi paquets de gâteaux et bouteilles en verre qui viennent de l’étranger, Allemagne ou Pologne par exemple. On a même déjà retrouvé des bouteilles d’urines. », poursuit l’agriculteur.

Même constat une fois l’hiver passé, au retour des vaches dans les prairies. Difficile de lutter contre ces incivilités quand un individu ne peut pas ou presque, être pris en flagrant délit. « Psychologiquement et économiquement aussi c’est un coût pour les agriculteurs. Quand vous appelez le vétérinaire parce que votre vache est malade à cause des déchets ingurgités, qu’elle souffre pendant deux à trois semaines et meurt au bout du compte, ça fait mal. »

M.S