Haut-Doubs. Un funambule au sommet du Mont d’Or

Professeur de guitare, Allan Cahorel est surtout un passionné de funambulisme et parcourt la France à la recherche de spots pour pratiquer. Le 22 octobre, le Mont d’Or est devenu son terrain de jeu, pour le plus grand plaisir des touristes et passagers.

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Une traversée longue de 115 mètres entre deux crêtes du Mont d'Or !

Le Mont d’Or est connu pour sa station de ski bien sûr, son sommet, ses paysages, ses activités estivales, ses randonneurs, traileurs, campeurs ou encore ses départs de parapentes. Un peu moins pour sa propension au funambulisme, et pourtant. Face aux Alpes, les crêtes ont offert à Allan Cahorel un après-midi dans le vide, entre plaisir et frayeurs pour les nombreux passants observant le funambule à 450 mètres du sol. Pas évident de se sentir à l’aise quand on admire un funambule jouer de la guitare sur un fil, d’une largeur équivalente à celle d’un ticket de métro.

Il ne s’agit pas d’une performance publique organisée ou d’une nouvelle activité pour l’office du tourisme (cela donne tout de même des idées). Professeur de guitare originaire de Normandie, Allan Cahorel n’a pour autant pas choisi le lieu par hasard. « J’ai d’abord fait un Tour de France cet été en van, à la recherche de spots mais aussi pour découvrir notre richesse patrimoniale. Sur ce sujet, le Doubs et la Franche-Comté n’ont rien à envier aux autres régions. Je suis revenu pour installer mes lignes, dimanche et lundi. C’est aussi l’occasion de rencontrer des pratiquants du coin ! », commente l’intéressé.

Une traversée de 115 mètres

Si la taille (1,70m) d’Allan Cahorel joue un rôle sur son centre de gravité, cette traversée du Mont d’Or longue de 115 mètres demande une agilité énorme, une tranquillité d’esprit, aussi. « C’est ce que je recherche, presque plus que les sensations », glisse le funambule. « Seul, avec une météo sympa, sans bruit face à la Suisse et aux Alpes, je me sens bien, j’ai cette impression de plénitude et j’ajoute une touche de plaisir avec ma guitare. Quand je joue en marchant sur le fil en revanche, c’est une vraie performance sportive ».

Techniquement, Allan Cahorel s’est appuyé sur des sapins le long du sentier de randonnée pour fixer sa ligne. À cela s’ajoute le baudrier, le harnais de sécurité et le doublage de tous les outils nécessaires. « J’ai une grande confiance en mon matériel, il le faut pour réussir. Si on tombe, on remonte ! », sourit l’intéressé. Le randonneur a multiplié les passages tout au long de l’après-midi, alternant entre échanges avec les promeneurs, sa guitare et du repos. « C’est une passion qui est en train de devenir mon métier avec plusieurs représentations partout en France. J’ai commencé petit avec une corde d’escalade, entre deux arbres près du sol. J’avais très peur de cette sensation de vide au départ toute en adorant ça, c’est paradoxal. Avec le temps, j’ai attaché ma corde de plus en plus haut, jusqu’à finir entre deux falaises. », sourit le funambule. Si la météo dimanche 22 octobre était correcte, la pluie et le vent ont empêché Allan de remonter le lendemain. Le nordiste s’est alors rendu dans le Jura pour réaliser la même performance face à la Cascade du Moulinet. « Je reviendrai au Mont d’Or c’est sûr, pourquoi pas une semaine la prochaine fois ! », promet Allan Cahorel. Ses performances sont visibles sur les réseaux sociaux.

M.S