Pontarlier : la course aux municipales déjà lancée ?

À mi-mandat et alors que le maire Patrick Genre assure qu'il ne se représentera pas, les prétendants au poste sont en train de s’activer en coulisse en vue des prochaines élections municipales en 2026.

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Lorsqu’on leur pose la question « Est-ce vous vous présentez ? », les réponses sont toujours évasives : ce n’est pas à l’ordre du jour où je ne pense pas me représenter ou encore l’échéance est bien loin… Mais on sait que la France, par tradition, est un pays d’élections permanentes et que ceux qui souhaitent se présenter n’y pensent pas simplement quand ils se rasent !

Qui pour succéder à Patrick Genre ?

Pour Patrick Genre, maire depuis 1999, élu à la suite d’André Cuinet dont il était l’adjoint aux sports et à la communication, la question semble largement tranchée, il rendra bien son tablier d’élu en 2026. Une décision déjà annoncée depuis le début de son 4e mandat à la tête de la ville. En coulisse, la question de la succession au sein de la majorité municipale semble déjà engagée. Le maire en place a toujours assuré qu’il ne soutiendrait pas officiellement un possible successeur. Sur le terrain, les noms de certains adjoints reviennent avec une majorité pour Bertrand Guinchard, actuellement adjoint à l’économie. Ce dernier a suivi Patrick Genre depuis le début comme conseiller municipal, conseiller délégué, adjoint et vice-président de la communauté de communes du Grand Pontarlier. « Je n’ai absolument pas réfléchi à votre question, elle a deux ans d’avance ! », commente l’intéressé.

Comme lui, les autres adjoints cités ne se sont pas pleinement penchés sur la question à un peu moins de trois ans des échéances mais chacun a sa propre idée. « J’ai mon opinion sur la question, il faudra se réunir pour déterminer qui y va et qui suit mais c’est très prématuré d’en parler dès maintenant. », glisse Didier Chauvin, prudent et presque étonné d’être mentionné. Autre nom qui circule, celui de Bénédicte Hérard, adjointe aux affaires sociales et conseillère régionale LR. L’enseignante coche toutes les cases pour éventuellement devenir la première femme maire, tout en sachant que la future liste « Divers Droite » a de grandes chances d’avoir une forte représentation des Républicains.

Enfin Philippe Besson, l’actuel adjoint aux sports et à la vie associative. L’homme a un lien familial avec le siège de premier édile de la ville puisque son grand-père Ernest Besançon, fut maire de 1959 à 1965. « J’ai aussi vu ce que ce poste prenait beaucoup de temps et qu’il impacte la famille. J’ai un avis sur la question, une réunion avec d’autres adjoints pour connaître les volontés de chacun peut être envisagée mais c’est encore très tôt surtout par respect pour Patrick Genre, c’est une importante page de la Ville qui va se tourner mais seulement dans trois ans !  »

Julien Toulet après Gérard Voinnet ?

Côté opposition municipale, la situation semble moins complexe. L’écologiste Gérard Voinnet qui a croisé le fer avec son habituel adversaire Patrick Genre, à priori, ne se représentera pas. Julien Toulet, qui intervient régulièrement lors des conseils municipaux, pourrait reprendre le flambeau de la sensibilité gauche-écologiste.

Chez Renaissance, va-t-on assister à une candidature de l’avocate Agathe Henriet ? La question est sur la table. L’ex-LR, élue récemment lors des élections internes du parti présidentielle, s’était présentée avec son binôme Patrick Comte aux élections départementales dans le canton de Pontarlier sans franchir le 1er tour. Elle aussi, a de fortes attaches pontissaliennes puisqu’elle a passé son enfance et sa scolarité à Pontarlier. Son père, Philippe Henriet, était adjoint à la culture sous le mandat de Roland Vuillaume et conseiller régional et son grand-père, Jacques Henriet, fut conseiller municipal de Pontarlier (1953-1965), conseiller général du canton (1949-1967) et sénateur de 1959 à 1980.

La France Insoumise ou le Rassemblement National pourraient aussi se manifester rapidement. Pontarlier fait partie de ces villes moyennes au rayonnement important et très stratégique. Souvent considéré comme bastion imprenable de la Droite, les dernières élections et événements socio-politiques du secteur ont montré qu’un changement n’est pas impossible. Tous les candidats potentiels auront néanmoins fort à faire pour renouer le contact distendu avec les électeurs. Aux dernières municipales le taux d’abstention dépassait les 67 %, et ce n’était pas uniquement dû au Covid.

E.S et M.S