Législatives 2024 : pour maintenir une continuité, Renaissance mise sur la jeunesse

À 23 ans Lucas Boillot est investi par la majorité présidentielle pour mener campagne dans la 5e circonscription. Un premier test pour cet étudiant tout juste diplômé mais déjà engagé politiquement depuis plusieurs années.

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Photo DR

Un candidat Renaissance dans la 5e circonscription en 2024 ? Ça ne devait pas se faire, pour différentes raisons. Une conversation avec Philippe Alpy, candidat en 2022 soutenu par Lucas Boillot, a « changé les plans » de ce dernier. « Il n’y avait pas de ligne très claire sur la circonscription, surtout après l’alliance entre Éric Ciotti et Jordan Bardella. J’ai eu l’impression que les électeurs n’avaient plus d’alternative face aux extrêmes. », confie l’intéressé, fustigeant la position d’Annie Genevard, qu’il juge très floue. « Elle ne s’est pas prononcée clairement sur la situation, surtout localement. C’est facile d’arriver avec un double des clés à Paris… En 2021 pour les élections régionales chez nous, il y avait un accord LR – Dupont Aignan, ancien allié de Marine Le Pen. La complaisance existe y compris dans ses votes. L’IVG, les prises de paroles à propos du projet de loi sur la fin de vie… ». Comme pour Philippe Alpy en 2022, sa suppléante est Dominique Inglada, adjointe au maire de Villers-le-Lac.

Des expériences au Parlement Européen et au cabinet d’Aurore Bergé

L’origine du militantisme de Lucas Boillot remonte à la crise des gilets jaunes et les élections législatives de 2019. « J’étais passionné d’Europe, pour moi le projet d’Emmanuel Macron est clair et très bon. Donc je me suis lancé. » Un déclic suivi d’actions jusqu’à devenir référent départemental des Jeunes avec Macron pendant un an, tout en continuant ses études pourtant loin du monde politique à l’origine. Originaire du Russey, passé par le lycée Edgar Faure à Morteau puis deux ans en prépa à Dijon, Lucas Boillot rejoint ensuite Marseille pour une école de commerce. « Je suis en Master 2 avec un double cursus commerce et Sciences Po. Ça m’a permis de faire un stage de six mois au Parlement Européen comme assistant parlementaire d’Ilana Cicurel (Renaissance/Renew). Aujourd’hui je termine un stage au cabinet ministériel d’Aurore Bergé, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations. J’étais plutôt concentré sur ce second point, qui me tenait à cœur. » Convaincu que l’évolution des mentalités passe par l’Éducation.

La dissolution ? Un choix courageux du Président, selon le candidat. Le score du Rassemblement aux européennes ? « On n’a pas réussi à convaincre suffisamment, ce vote était aussi celui d’un mécontentement envers Emmanuel Macron, que je regrette. Je suis profondément engagé pour l’Europe », récite le candidat. Tout en renvoyant les autres partis à leur responsabilité. « Si l’extrême-droite est aussi haute, c’est parce que les autres oppositions n’ont pas réussi à s’imposer face au Président. Elles ont été absorbées et les alternatives constructives ont disparu. » Avec une confiance presque déconcertante, Lucas Boillot déresponsabilise le Président de la République sur chaque sujet ou presque. L’explosion de la dette et le non-respect des règles sur le déficit européen ? « Les premiers à cibler le déficit actuel de la France étaient les premiers à demander plus de moyens pendant la crise sanitaire. On a protégé tout le monde, la situation était particulière et il faudra revenir à une rigueur à l’avenir. Depuis 2017, l’économie française se porte très bien, Bruno Le Maire fait du très bon travail par rapport à la situation internationale. » La continuité. Voilà ce que souhaite incarner Lucas Boillot.

M.S