Les élus du département trépignaient d’impatience depuis plusieurs semaines. C’est en selfie, par une vidéo dans les couloirs de l’université de la Sorbonne à Paris que Ludovic Fagaut et Christine Bouquin ont dévoilé le parcours de la flamme olympique dans notre département, ce vendredi 23 juin. C’est d’abord la fierté et la joie pour le conseiller départemental également référent à l’assemblée des Départements de France sur l’olympisme et la présidente du Doubs, d’être parmi les 66 étapes du parcours. « On travaille dessus depuis tellement longtemps et l’itinéraire était sous embargo. C’est un événement historique, mes parents n’ont jamais vu passer la flamme olympique des jeux d’été et on ne la reverra surement jamais de notre vivant, il fallait saisir cette chance ! », savoure Ludovic Fagaut.
C’est un peu le dernier virage amorçant l’ultime ligne droite d’un long chemin débuté en 2017, date à laquelle la ville de Paris a été retenue pour organiser l’événement (voir édito). Le comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques (COJO) de 2024 a dévoilé son itinéraire près d’un an jour pour jour avant le passage chez nous, prévu mardi 25 juin 2024. Il s’agira de la 39e étape, sur 66 au total, pensée par le Département en accord avec un cahier des charges très spécifique.
En Franche-Comté, seul le Doubs a dit oui
Le Doubs est le seul département de Franche-Comté à accueillir la flamme. Du côté des voisins, l’argument mis en avant est d’abord financier : 180 000 € pour ce rendez-vous, la Haute-Saône, le Jura et le Territoire de Belfort ont dit « non » comme de nombreuses autres collectivités de l’Hexagone. « C’est le Département qui porte quasi intégralement ce projet et dès le départ, il a fait l’unanimité au sein de l’assemblée. », poursuit Ludovic Fagaut. Dans le détail, le parcours traversera quatre villes et trois lieux symboliques. « Notre tracé raconte l’histoire de notre territoire et elle évolue au fil du passage de la flamme. »
Le Haut-Doubs, terre de Champions
Avec Chaux-Neuve comme point de départ de la flamme dans le Doubs, son tremplin mythique et le complexe sportif, c’est d’abord l’olympisme qui brille. L’occasion aussi montrer au reste de la France ce qu’est « faire territoire ». Car le Haut-Doubs sera représenté sous tous ses aspects, en commençant par Chaux-Neuve donc, et en retrouvant d’autres athlètes du côté de Pontarlier ! « Le Haut-Doubs a produit nos derniers champions olympiques ! » sourit Ludovic Fagaut. Viendra ensuite la place au terroir et à la culture régionale sur le plateau de Maîche. On ne passe pas dans le Haut-Doubs sans y découvrir les Chevaux Comtois, le Comté, l’agriculture et tous ces arguments qui font la notoriété du Département. « C’est pour nous une très grande fierté, nous sommes ravis ! Nous remercions vivement la Présidente du Conseil départemental Christine Bouquin », souligne le maire de Maîche Régis Ligier, qui entend bien faire de cet événement une fête populaire « avec les associations sportives locales pour mettre en avant non pas seulement notre ville mais tout notre territoire et rappeler les valeurs fortes de l’olympisme ».
Le Gouffre de Poudrey pour incarner les lieux touristiques
Le parcours atteindra ensuite la terre industrielle de Montbéliard. Peugeot, le FCSM et les autres sports urbains développés sur ce territoire seront mis en avant par le Département. Sans oublier son attractivité. Quand on pense au tourisme local, on parle d’abord très souvent de la Citadelle de Besançon, de la Saline Royale d’Arc-et-Senans ou encore du Musée Courbet à Ornans. Le Département a choisi un autre site tout aussi connu du côté d’Étalans : le Gouffre de Poudrey. « Un lieu emblématique et touristique. C’est aussi un point central qui permettra d’attirer du public de partout. », confie Ludovic Fagaut. À Baume-les-Dames, le sport s’alliera à la politique et à l’environnement tout au long de la véloroute. Promouvoir les modes doux, l’exercice physique et la nature, trois enjeux mis particulièrement en avant sur ce sixième point de passage. « Comme nous le faisons avec « Partageons nos sports », je veillerai, avec l’ensemble des élus départementaux, à ce que le Relais de la Flamme Olympique soit une réelle fête populaire, partagée par tous les Doubiens, sportifs ou non, afin de célébrer ensemble les valeurs de l’olympisme que sont l’excellence, l’amitié et le respect. », glisse Christine Bouquin dans la présentation officielle du parcours, qui se terminera donc à Besançon.
Le département a choisi la gare d’eau – dont il est propriétaire – pour parachever cette grande fête du sport et de l’olympisme. « À la gare, la flamme olympique éclairera notre patrimoine, la culture et l’histoire Comtoise. », ajoute Ludovic Fagaut. « Vauban, la Cité horlogère, on ne pouvait pas passer à côté ».
M.S
