Une croissance plus forte et une population plus jeune qu’au niveau national

Le SCOT des cinq communautés de communes de la partie « Sud » du Haut-Doubs, prévoit l’arrivée de 17 000 habitants supplémentaires d’ici à 2040. Une statistique qui suit la tendance observée par l’INSEE depuis dix ans maintenant. Dans toute la 5e circonscription la population est passée de 112 156 en 2013 à 119 916 habitants aujourd’hui. Cette année pour les élections présidentielles puis législatives 84 419 personnes se sont inscrites sur les listes électorales de la circonscription.

Sur la période 2013-2019 est avant les deux dernières années de crise sanitaire qui ont bousculé les modèles, le taux de croissance annuel de la population sur le secteur était d’1,1%, bien au-dessus de la moyenne nationale a seulement 0,4%. Dans le Doubs seule la 1ère circonscription est au niveau de la moyenne nationale, quand la 3e recule et que les deux autres stagnent.

La dynamique des jeunes couples s’installant en zone frontalière permet aussi de réduire l’âge médian (NDLR : la médiane n’est pas la moyenne. Elle divise la série étudiée en deux groupes égaux. C’est-à-dire qu’il y a autant d’habitants avec un âge inférieur qu’un âge supérieur). En 2018, la moitié de la population de la circonscription avait donc plus de 37 ans. Au niveau national, cet âge médian est de 41 ans. A l’intérieur de cette statistique, l’autre chiffre à retenir est qu’en 2018, 10% de la population avait plus de 71 ans.

8,4% de modes de déplacements doux comme la moyenne nationale

Toujours en 2018, 33,9 % des résidences principales étaient occupées par une seule personne contre 36,7 % au niveau national. Alors que les nouvelles constructions ne cessent de pousser partout dans le Haut-Doubs depuis 15 ans, la circonscription compte aussi 7,1% de logements vacants c’est encore moins que la moyenne nationale (8,2%). Pour symboliser cette explosion immobilière, en 2021, 11,7% des habitants de la 5e ont emménagé dans un nouveau logement au cours de l’année.

L’autre grand enjeu du territoire reste la mobilité. On le sait l’utilisation quotidienne du véhicule est plébiscitée dans le Haut-Doubs pour se rendre au travail, dans un secteur frontalier où les différents transports en commun sont limités. 83,5% des habitants de la 5e circonscription prennent leur véhicule chaque jour. Un chiffre qui peut paraître énorme même si au niveau des modes doux, la moyenne locale est la même qu’au niveau national. 8,4% des actifs de déplacent à pied ou à vélo pour aller travailler. Chez ces mêmes actifs, la part d’agriculteurs en 2018 était de moins de 5%.

En 2019, 6,7 % de la population de la circonscription a un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Cette part s’élève à 14,5 % en France métropolitaine. Le niveau de vie est bien supérieur à la moyenne nationale avec une médiane à 27 000 € contre 21 930 € en France Métropolitaine. Cette meilleure moyenne masque les difficultés d’une tranche de la population à avoir accès au « panier de la vie courante ». Il comprend 22 équipements ou services choisis par l’INSEE en fonction de la proximité, de la mobilité qu’ils impliquent, de l’importance qui leur est donnée au quotidien et de leur fréquence d’usage. Les services à domicile ont été écartés. Selon l’institut, 25% de la population du territoire en est éloignée. Parmi les éléments les plus rares : laboratoire d’analyses médicales, garde d’enfants d’âge préscolaire, police ou gendarmerie ou encore collège et librairie.