Haut-Doubs. Moins d’étoiles dans le ciel du Pays Horloger

Désormais, la Franche-Comté ne compte donc plus que six étoilés dans ses rangs. Deux restaurants du Doubs rendent leur étoile. L’un à Chamesol, l’autre à Villers le Lac.

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Sur ce territoire, seul Jacques Barnachon conserve son étoile.

Chaque année, la procédure est la même. Des fuites dans la presse la semaine qui précède la sortie du célèbre guide rouge mettent l’eau à la bouche. Depuis près d’un siècle, des inspecteurs aussi discrets que mystérieux dans leur notation font la pluie et le beau temps de la gastronomie française. Avec des conséquences économiques certes mais aussi humaines parfois catastrophiques. Tout le monde se souvient de Bernard Loyseau qui a mis fin à ses jours il y a tout juste 20 ans.

Cette année encore, pour faire saliver le public, le Guide Michelin a annoncé avant sa sortie une info difficile à digérer pour l’intéressé, la rétrogradation du célèbre Guy Savoy, élu pourtant depuis peu meilleur cuisiner du monde. Coup de com’ ou juste verdict d’un talent qui s’étiole ? En tout cas, le coup de massue est forcément difficile et fait son effet médiatique. Deuxième round, le jour J, celui de la sortie de la Bible gastronomique. Place aux régions, à la « diversité des territoires qui fait de la France la première destination gastronomique du monde ». Pour la Franche-Comté, deux étoiles sont tombées. Perdues au champ d’honneur de la bonne cuisine. Un coup de fil a suffi à dégrader les restaurants Mon Plaisir à Chamesol et Le France à Villers-le-Lac.  Tous deux dans le Doubs. Tous deux dans le Pays Horloger où seul désormais Jacques Barnachon à l’étang du Moulin à Bonnétage voit encore briller une étoile au-dessus de son établissement. Les chefs encaissent et se veulent combattifs. Pour les professionnels du tourisme local, le territoire n’en perd pas pour autant son attractivité et le talent de ces artisans du terroir n’est pas remis en cause. La fidélité de leur clientèle le prouvera.