Jeux Olympiques 2024 : et si Besançon brillait grâce au e-sport ? 

Le gouvernement français souhaite organiser l’Olympic e-sport week dans la foulée des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Une nouvelle compétition initiée par le CIO pour mettre en avant les sports virtuels. Besançon compte l’une des meilleures équipes françaises sur le jeu NBA2K et certains de ses joueurs représentent déjà la France. Zoom sur la BSK Esport.

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Deux joueurs de l'équipe bisontine sont sélectionnés en équipe de France pour la Coupe du Monde NBA2K.

Il soufflera ses 30 bougies en 2023 et pourtant Sylvain Rino Arroyos est déjà un retraité de longue date du monde du gaming. « Un joueur est au top niveau entre 14 et 18 ans si on brasse large. Surtout au niveau des réflexes et de l’apprentissage. Après avec la notoriété accumulée il peut gérer son image dans le temps mais les performances seront moins bonnes ». Lui enchainait les tournois sur le jeu Call of Duty, il y a plus d’une dizaine d’années. « J’affrontais Gotaga pour gagner des manettes, des casques, il n’y avait rien. Maintenant les sommes à remporter sont pharaoniques ».

Une équipe bisontine créée en 2022

Aujourd’hui Gotaga est devenu l’une des figures du jeux vidéo en France, adulée par toute une génération de joueurs de 8 à 25 ans. De son côté Sylvain Rino Arroyos et six autres bisontins ont lancé la première structure eSport de Besançon en janvier 2022. « Gotaga a lancé la sienne il y a quelques jours mais c’est la triche, il a tellement de monde derrière lui en claquant des doigts », sourit le président de BSK e-Sport. BSK comme le surnom de la ville :  « En présentant le projet à Stéphan Raphaël (directeur de la communication de la Ville et responsable au pôle Culture), il a tout de suite accroché. »

Pour se faire une place dans le monde du gaming déjà très fourni, l’équipe bisontine vise des jeux vidéo encore peu développer au niveau compétitif. « On s’est concentré sur NBA2K par exemple, le jeu phare de basketball. Il y a des millions de joueurs mais en Europe les compétitions e-sports sont encore loin de ce que l’on peut retrouver sur FIFA. Alors qu’aux États-Unis, étant le pays roi du basket, les équipes et compétitions autour du jeu vidéo de la NBA sont légion. », poursuit Sylvain Rino Arroyos.

L’Olympic e-sport week, les JO du jeu vidéo

Un choix qui pourrait porter ses fruits plus rapidement que prévu. Si le Comité Olympique Français (CNOSF) songe depuis plusieurs mois à lier compétitions de jeux vidéo aux JO 2024, le gouvernement a annoncé lundi 16 janvier son intention d’organiser l’Olympic e-sport week dans la foulée des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Cette nouvelle compétition initiée par le CIO veut mettre en avant les sports virtuels. Même formats, mêmes pays, même compétition, le tout derrière un écran. La première édition se déroule en juin 2023 à Singapour pendant quatre jours avec cinq sports. Reste à savoir si à Paris, le basket et donc NBA2K pourrait être retenu. Un premier projet doit être présenté au printemps.

Deux joueurs de BSK en Équipe de France

En attendant, la BSK e-sport team a débuté le championnat NBA2K en septembre avec sa star : Yacine Jemel alias ‘Warnocks’, le capitaine. « Il est originaire de Paris et jouait l’an dernier pour LDLC OL, une grosse structure avec qui il a été champion de France. Il a adhéré à notre projet car il a carte blanche et d’autres bons joueurs sont autour de lui. Son niveau est tellement énorme qu’il pourrait déjà jouer pour une équipe américaine. Au total pour nous avons 7 joueurs pour le basket mais une cinquantaine pour tous les autres jeux vidéo. », poursuit le président Sylvain Rino Arrayos.

Mieux, depuis la rentrée l’équipe BSK est considérée comme la meilleure en Europe. « Il existe quatre coupes d’Europe et nous avons participé à chacune d’entre-elles avec deux victoires, une finale et une demi-finale. Aucune autre structure ne fait aussi bien cette saison. Les résultats, c’est notre première vitrine ».

Avec Warnocks et son coéquipier Rayhan Saifi alias ‘Destinygtd’, BSK compte deux joueurs sélectionnés en Équipe de France. « La FIBA a créé sa propre Coupe du Monde e-sport cette année et le premier match a eu lieu dimanche 22 janvier. C’est une énorme vitrine pour nous et l’objectif c’est de tout gagner pour ensuite aller jouer et battre les américains chez eux. », poursuit Sylvain Rino.

Si les Bleus passent les éliminatoires, ils joueront la finale Europe le 25 janvier avant peut-être le grand rendez-vous international pour retrouver les USA. Histoire de se jauger avant un potentiel affrontement olympique ?

M.S