Le Crédit Agricole de Franche-Comté, dépositaire de la « potion magique »

La « Banque Verte » 10ème groupe bancaire mondial, a gardé dans son ADN l’originalité d’une démarche de solidarité et d’entraide née à Salins-les-Bains en 1885.

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La Caisse régionale du Crédit Agricole de Franche-Comté tenait son assemblée annuelle à Micropolis le mardi 4 avril. L’occasion pour la Présidente Christine Grillet et pour Franck Bertrand, son directeur général, de réaffirmer le statut universel d’une banque au service de ses clients et de l’ensemble de la population.

La 10ème banque mondiale est née en 1885 à Salins les Bains

Philippe Brassac, le directeur général de Crédit Agricole SA l’a affirmé en préambule aux sociétaires, clients et partenaires francs comtois « N’oubliez pas que vous êtes dépositaire de la potion magique. Que je sois à Séoul, à Tokyo ou à New-York, je transmets les racines de notre histoire construite dans le Jura il y a bientôt 140 ans ».

Ce n’est pas un effet de communication pour le patron de la 1ère banque de proximité de l’Union Européenne qui emploie 71 000 collaborateurs dans 140 pays et cumule 126 milliards d’euros de capitaux propres. Crédit Agricole SA appartient toujours majoritairement aux 39 caisses régionales du Crédit Agricole fédérant de multiples caisses locales.

« Nous sommes une banque universelle aux racines ancrées dans les territoires sur lesquels elle opère. Nous nous tenons aux côtés des plus modestes comme des plus fortunés » a rappelé Philippe Brassac qui n’oublie pas son parcours au sein de la Banque Verte depuis la Caisse locale du Gard.

Se servir de l’histoire pour construire un avenir durable

Dans la grande salle de Micropolis, plus habituée aux concerts de rock, Isabelle Job-Bazille, Directrice des études économiques de Crédit Agricole SA, a brossé l’histoire récente du monde depuis la fin de seconde guerre mondiale. Pour la spécialiste de l’économie mondiale, les nombreuses périodes de rupture depuis 1945 ont régulièrement bousculé les équilibres géopolitiques et économiques. « Si ces périodes de ruptures sont  facteurs d’anxiété, elles sont également sources d’opportunités ».

Isabelle Job-Bazille fait ainsi le lien avec la période actuelle. Sans minimiser les dangers géopolitiques actuels, elle rappelle que le monde a connu des tensions autrement plus graves. La crise des missiles de Cuba en octobre 1962 a manqué de conduire à une guerre nucléaire. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont mis à genoux les économies occidentales, marquant la fin d’une croissance élevée, une inflation importante et la hausse du chômage.

« Alors que le monde était passé de la pénurie à l’abondance pendant les Trente Glorieuses, les crises politiques et économiques ont démontré depuis notre capacité d’adaptation et de résilience » a souligné Isabelle Job-Bazille devant une salle attentive.

La RSE est dans l’ADN du Crédit Agricole
Philippe Brassac, Directeur général du groupe Crédit Agricole SA pendant son allocution

Philippe Brassac le répète à l’envi « Le Crédit Agricole concilie au quotidien son utilité sociétale et sa profitabilité ». Pour le patron de Crédit Agricole SA, pas question de succomber aux chimères d’une économie sans profit « On ne peut redistribuer que la richesse produite ». Le profit n’est pas un gros mot dès lors qu’il est fléché vers l’amélioration de la vie des habitants et des territoires.

Depuis 140 ans et sa création à Salins les Bains, le Crédit Agricole fait comme Monsieur Jourdain « la banque verte fait de la RSE sans le savoir ».

C’est aussi la réalité quotidienne des milliers de PME et de TPE ancrées durablement dans les territoires. La responsabilité sociétale d’une entreprise n’est pas sa raison d’être, elle est l’un des facteurs de sa pérennité. De ce point de vue, le Crédit Agricole, banque universelle qui agit dans tous les champs de l’activité bancaire (financements, épargnes, assurances, immobilier….) œuvre dans l’économie réelle, celle de la vraie vie.

Banque de la transition énergétique

Philippe Brassac n’a pas manqué d’envoyer un message subliminal à la Maire de Besançon et son Adjoint aux finances. L’exécutif bisontin semblait vouloir réserver ses emprunts auprès d’organismes bancaires « écologiquement responsables » ! « Le Crédit Agricole investit fortement dans les énergies renouvelables. Nos investissements ont été réduits d’un facteur 1 dans les énergies fossiles quand ils augmentent de 4 dans les énergies renouvelables » a rassuré Philippe Brassac !

Au final, une assemblée générale de la Caisse Régionale du Crédit Agricole de Franche Comté sous le signe de la proximité. La banque « plus qu’une banque », présente dans les quatre départements de Franche-Comté, emploie 1 500 collaborateurs au service de 485 000 clients dans 134 agences.

Yves Quemeneur