Les biodéchets collectés à la source

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) publiée au Journal Officiel du 18 août 2015 impose le tri des biodéchets des particuliers à compter du 1er janvier 2024. Grand Besançon Métropole l’expérimente dès ce printemps 2022.

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Anne Vignot Présidente de GBM, Daniel Huot vice-président en charge des déchets et Cyril Devesa Président du Sybert, ont distribué les "bio seaux" le lundi 4 avril aux habitants du quartier Pasteur ©YQ

L’hyper-centre de Besançon, en secteur sauvegardé et à forte densité urbaine, ne permet pas l’installation de chalets compost. Il fallait donc trouver une solution alternative pour respecter les obligations légales. La collectivité a opté pour un service de collecte en mode doux confié à l’association « Trivial Compost ».

Ce nouveau service a été mis en place le lundi 4 et le jeudi 7 avril sur la place Pasteur. Les agents de la Direction Gestion de Déchets ont distribué aux habitants concernés un « bioseau » et un sac pour les déchets recyclables afin d’inciter les habitants à modifier leur comportement. Comme l’a souligné Cyril Devesa, le président du Sybert « les déchets alimentaires sont constitués essentiellement d’eau…c’est dommage de les brûler ». Il s’agit essentiellement des épluchures de fruits et de légumes, les déchets de viande, les coquilles d’œufs, les filtres et sachets de thé ou de café…

L’association « Trivial Compost » a été choisie par Grand Besançon Métropole pour assurer la collecte et le transport en mode doux des déchets alimentaires et assurer leur recyclage en compost ©YQ

L’expérimentation va démarrer le lundi 11 avril pour se poursuivre sur l’ensemble de l’année 2022 à raison de deux collectes par semaine. L’association « Trivial Compost » viendra tous les lundis de 17h30 à 19h30 et tous les jeudis de 7h30 à 9h30 sur la place Pasteur. Munie d’un vélo électrique, d’une remorque et de deux bacs, l’association collectera les biodéchets amenés par les habitants du quartier Pasteur avant de les acheminer à un site de traitement particulier à Chemaudin.

L’expérimentation a vocation à s’étendre aux autres quartiers, en fonction de l’adhésion des habitants. Comme l’ont souligné  Anne Vignot Présidente de GBM et Daniel Huot vice-président en charge de la gestion des déchets, « il ne s’agit pas de contraindre mais de convaincre comme cela est déjà le cas avec les points d’apports volontaires pour les recyclables et le verre ».

Au-delà de l’impératif légal qui imposera la collecte des biodéchets à compter du 1er janvier 2024, c’est aussi une façon de valoriser les déchets ménagers pour les transformer en compost utile pour les espaces verts et l’agriculture. Accessoirement, c’est une solution pour réduire la redevance de collecte des ordures ménagères en diminuant le poids des bacs gris.

Yves Quemeneur