Salon de l’emploi à Pontarlier : une présence suisse qui passe mal

Pour sa 4e édition, le salon de l'emploi a rencontré un franc succès, surtout pour les entreprises malgré la présence de recruteurs Suisse !

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Organisé à l’espace René Pourny le jeudi 13 mars, le Salon de l’Emploi a fait son retour pour sa 4e édition. Comme depuis ses débuts, le rendez-vous rencontre un franc succès et permet un échange entre les entreprises qui recrutent et les salariés en recherche d’emploi ou les étudiants en recherche d’une structure d’alternance. Le salon permet aussi de développer son réseau professionnel notamment pour les centres de formation qui élargissent les contacts avec les entreprises afin d’intégrer leurs apprentis plus facilement. Agences intérim, entreprises privées, entreprises du secteur public on pouvait retrouver un large panel professionnel jeudi dernier. Le salon est aussi une manière d’augmenter sa visibilité et d’échanger avec différents interlocuteurs pour faire connaître son savoir-faire ou ses services. Tout cela dans le but de dynamiser un territoire français fortement impacté par les sirènes des entreprises frontalières, qui attirent l’oeil de milliers de frontaliers. 

Des entreprises suisses présentes sur le salon

Alors ce jeudi 7 mars à l’ouverture du salon, plusieurs entreprises pontissaliennes sont montées au créneau avec les organisateurs du salon et les élus locaux afin de faire connaître leur mécontentement quant à la présence d’une agence intérim et d’une horlogerie toutes deux suisses. Tenter de répondre aux difficultés de recrutement dues à la proximité frontalière qui aspire un grand nombre de salariés en acceptant des entreprises du pays voisin, « c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », expliquent plusieurs entrepreneurs. Les deux exposants ont bien pris part au salon et cette agence intérim a attiré la foule sur le stand où l’on pouvait voir une file d’attente pour déposer sa candidature. Incohérence et frustration vécue par les locaux, notamment sur des postes précaires comme les Francas du Doubs qui recherchent de nombreux animateurs et directeurs de centre, mais font face à des horaires spécifiques et un salaire souvent équivalent au SMIC. Les métiers du sanitaire et social sont également en grande difficulté. La comparaison des salaires français et suisses ne fait pas débat et au vu de la complexité des métiers, les salariés tranchent assez rapidement. Côté étudiants cette année, ils étaient peu nombreux à fréquenter le salon, à la grande déception des centres de formation et des recruteurs à la recherche d’apprentis. La majorité des entreprises présentes réclame un meilleur partenariat avec les établissements scolaires locaux.