Besançon, dernier conseil municipal de l’année 2022

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Les conseillers municipaux de Besançon avaient retrouvé les "gestes barrière" lors du conseil municipal du 8 décembre 2022 ©YQ
Des propos liminaires convenus

La Maire Anne Vignot, a évoqué en préambule le décès brutal d’Alain Fousseret (frère de Jean-Louis) rendant un hommage appuyé à « l’écologiste joyeux ». La Maire de Besançon a poursuivi s’inquiétant de compter plus de 22% de pauvres dans la capitale comtoise ! Et se félicitant d’accueillir en 2023 les assises nationales des insectes pollinisateurs.

Ludovic Fagaut (Besançon Maintenant) a répondu en parlant « sécurité à Planoise » sur fond d’extinction des éclairages publics, « culture » avec la polémique sur la statue d’Ousmane Sow, opposant « racisme haineux et idéologie wokiste », « urbanisme » en parlant de l’argent des contribuables et « éducation » avec « des animateurs périscolaires invisibles et des rats dans une école ».

Quant à Laurent Croizier, il constate « conseil après conseil l’absence de réponses à mes questions ». Le nouveau député du Doubs en profite pour tacler la Maire sur la sécurité, mettant en avant son action de parlementaire auprès du ministre de l’Intérieur pour installer un commissariat à Planoise.

Au détour des noms d’oiseaux des uns et des autres, on retiendra de ces propos liminaires la conclusion d’Anne Vignot à l’adresse de Ludovic Fagaut « vous avez besoin d’un psychologue » !

Le site de Saint Jacques ne sera pas « la Cité des Savoirs et de l’Innovation »

Le projet soutenu par Jean-Louis Fousseret depuis 2007, a du plomb dans l’aile même si la Maire de Besançon répète à l’envi « je ne m’interdis rien ». Le débat a porté essentiellement sur l’avenir du site à l’horizon 2035… Adjoint à l’urbanisme, Aurélien Laroppe (décidemment consensuel) a rappelé l’historique du projet, ses vicissitudes, le retrait de Vinci et le choix d’un financement public « Oui Monsieur Fagaut, c’est de l’argent public mais qui reste sur le territoire ».

D’un côté, la municipalité privilégie un site orienté vers les logements (71% des surfaces) et le bien-vivre au bord du Doubs. Du côté de l’opposition, on évoque économie numérique, start-ups, salle de congrès et auditorium.

Le seul point qui fasse consensus est la construction de la Grande Bibliothèque et la décision de baptiser la Cour d’honneur de Saint Jacques du nom de Paulette Guinchard.

Sur des projets qui engagent la collectivité sur plusieurs décennies et mandats politiques, les bisontins attendraient plutôt un projet qui fasse consensus. Le site exceptionnel de Saint Jacques, l’un des plus anciens et plus beaux hôpitaux de France, mérite mieux que des guerres picrocholines !

Yves Quemeneur