Franche-Comté Semaine de l’intégration, un autre visage de l’immigration !

A l’occasion de la « semaine nationale de l’intégration », Guillaume Germain directeur territorial de l’OFII (Office Français de l’Immigration et l’Intégration) recevait le 20 octobre une douzaine de bénéficiaires du Contrat d’Intégration Républicaine à la préfecture de Besançon.

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Ils étaient une douzaine de signataires du contrat d'intégration républicaine issus de neuf nationalités différentes, autour de Guillaume Germain directeur territorial Franche-Comté de l'OFII (Office Français d'Immigration et d'Intégration) ©YQ
1 570 contrats d’intégration républicaine signés en 2021 en Franche-Comté

A l’occasion de la précédente semaine de l’intégration, le préfet Jean-François Colombet avait souligné que « l’intégration réussie est l’affaire de tous : l’Etat qui doit assurer les moyens d’apprentissage de la langue française, la société toute entière dans sa capacité à accueillir dignement les ressortissants étrangers, les entreprises qui savent former et intégrer ». Le Préfet précisait également « c’est aussi et surtout l’affaire de chaque migrant de s’intégrer dans le mode de vie français ». Cette dernière phrase prend tout son sens au regard des polémiques actuelles sur l’accueil des étrangers.

Des immigrés en situation régulière

C’est tout l’intérêt du CIR (Contrat d’Intégration Républicaine). Quelles que soient les origines culturelles ou géographiques, ce contrat ne peut concerner que les personnes étrangères en situation régulière sur le territoire. Il oblige chaque personne à suivre de 100 à 600h de formation, à la fois linguistique et civique.

Les étrangers réunis à la préfecture de Besançon viennent de 9 pays différents (Mali, Guinée, Syrie, Yemen, Colombie, Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye ou Kosovo). Ils sont en France depuis quelques années et pour beaucoup depuis seulement quelques mois.

Ils (elles) ont tous en commun l’envie de s’intégrer à la richesse de la culture française. Une jeune Kosovare le dit clairement « Dès que je le pourrai, je demanderai la nationalité française pour réaliser mon rêve d’être institutrice en maternelle ». Chaban, un syrien de 54 ans va plus loin « mon vrai pays est désormais la France qui m’a accueilli et respecté au contraire de mon pays d’origine ».

Ils parlent mieux le français

Etait-ce délibéré de la part de l’OFII dans le choix des personnes présentes ou la réalité d’une évolution positive ? Ils maîtrisent plutôt très bien la langue française. Guillaume Germain l’explique par « le doublement des heures de français mis en place depuis 2019 ». C’est aussi une analyse plus fine des besoins linguistiques. Dans 40% des cas de signature du contrat d’intégration républicaine, les bénéficiaires maîtrisent parfaitement la langue française. Pour les 60% restants, plus de la moitié sont tenus de suivre un cycle de français de 400 heures.

Rapprochement familial, droit d’asile, immigration économique…

Ils ont tous en commun le souhait de s’intégrer durablement à la société française, à ses coutumes et à sa culture. Les journées de formation civique incluent la spécificité française de la laïcité. Sa définition et ses grands principes y sont abordés.

On peut mettre en cause les multiples statuts de protection des étrangers et les trop longs délais de recours, en particulier concernant les personnes déboutées du droit d’asile. On peut également (c’est d’une actualité dramatique) mettre en cause la non application des OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français).

En découvrant ces étrangers, venus à Besançon, Vesoul, Pontarlier ou Marnay légalement, l’OFII de Franche-Comté met en valeur la richesse de leurs parcours. L’immigration n’est pas un gros mot.

Yves Quemeneur