Doubs. Le « plan fromageries » du préfet

En parallèle de la présentation du plan « rivières karstiques 2022-2027 », Jean-François Colombet a mis l’accent sur l’importance de la filière fromagère dans la région.

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« Il a fallu 30 ans pour former l’image du Comté à travers le monde. On peut la mettre en l’air en 3 mois ». Pour le représentant de l’Etat, l’excellence de la filière AOP Comté doit s’accompagner d’une excellence environnementale.

« 90% des fromageries ne posent pas de problème »

Pas question de stigmatiser la filière laitière qui repose sur plus de 80% des exploitations agricoles. 95 ateliers fromagers de transformation du lait sont des petites coopératives assurant en proximité le traitement du lait.

¾ des fromageries sont raccordées au réseau d’assainissement urbain avec des rejets traités dans les stations urbaines. 26 fromageries disposent de leur propre équipement de traitement (réglementé sous le régime des installations classées pour l’environnement.

L’évolution du cahier des charges de l’AOP Comté ne permettra plus à l’avenir d’épandre sur des « terres à Comté » des boues de station d’épuration urbaine, au contraire des boues issues des stations fromagères.

Le plan proposé à la profession tend à inciter toutes les fromageries à disposer de leur propre équipement de traitement (comme c’est le cas au Val d’Usiers où la station de la fromagerie jouxte celle de la commune).

« Ma main ne tremble pas quand il s’agit de signer des mises en demeure ou des astreintes » assure le préfet. Les quelques récalcitrants seront poursuivis et durement condamnés.

La richesse du terroir comtois, c’est aussi le nombre de petites exploitations et fromageries qui font de la Franche-Comté un paradis de l’alimentation de proximité. Attention que certains ayatollahs à l’écologie facile ne mettent pas en péril l’équilibre économique fragile du territoire.

Yves Quemeneur