Les serres botaniques du Jardin des Sciences vont sortir de terre

Une large excavation interroge les automobilistes qui passent route de Gray, face à l’ISBA. D’ici deux ans, ce sont 1000m² de serres botaniques qui s’intégreront aux 2 hectares du parc du Jardin des Sciences, étape importante de la rénovation du campus Bouloie-Temis.

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Les futures serres botaniques de l'Université de Franche-Comté vont sortir de terre sur la route de Gray - photo Grand Besançon Métropole
5 000 espèces différentes

Il fallait trouver un accueil digne à la poursuite de l’histoire botanique de Besançon dont l’origine remonte à près de trois siècles (1726). Le Jardin des Sciences doit être un lieu de découverte de la botanique, de son histoire locale. Il sera ouvert au grand public en visite libre, aux scolaires et étudiants comme c’était le cas dans l’ancien site de la Place Leclerc. Ce Jardin sera également un lieu de diffusion de la culture scientifique et un lieu de pratique partagée des recherches.

« Le début des travaux des serres botaniques est un moment essentiel de la mémoire de notre nature » a souligné Laetitia Martinez, vice-présidente du Conseil régional, co-financeur du projet avec l’Université de Franche-Comté, Grand Besançon Métropole et le département du Doubs. Anne Vignot, présente à l’inauguration des travaux a également rappelé « il y a 17 ans que nous pensions à créer ce nouveau jardin botanique ». Le coût de construction des serres botaniques représente un budget de 4,2 millions d’euros. Il s’intègre dans les 80 millions d’euros consacrés à la rénovation du campus Bouloie-Temis.

Le calendrier des travaux prévoit la construction des serres et les aménagements paysagers d’ici l’été 2023. L’installation des collections botaniques s’échelonnera jusqu’à l’été 2024 pour une ouverture aux étudiants, chercheurs et au public à la rentrée 2024.

La superficie des nouvelles serres sera doublée par rapport au site de la place Leclerc. Elles comprendront une serre tempérée de 140m² (cactées, plantes désertiques et plantes carnivores), une serre tropicale de 600m² (plantes rares et menacées d’Océanie, orchidées, palmiers, jungle guyanaise…), 2 bassins de plantes aquatiques, des serres de conservation biologiques et des espaces pédagogiques ou d’expositions temporaires.

La Maire de Besançon l’a souligné « La vocation du Jardin des Sciences est de se tourner vers la ville et de préserver la biodiversité ».

Arnaud Mouly, le Directeur du Jardin botanique a trouvé la bonne conclusion « ce Jardin des Sciences et les serres sont un lien pour tous les publics entre émotion et raison, une façon de coudre la science et la société ».

Quid de l’avenir du site de la Place Leclerc ?

L’Université de Franche-Comté a cédé l’ancien jardin botanique à l’Etat en 2020. L’ensemble des espèces a été transféré à l’orangerie municipale, le temps des travaux. Dans l’intervalle, le jardin botanique est devenu une friche au centre d’un carrefour important de Besançon. Anne Vignot l’assure « je vous promets une surprise rapidement sur l’avenir du site de la place Leclerc ». Il faut effectivement souhaiter que cette friche ne dure pas aussi longtemps que celle de la Rhodiaceta !

Yves Quemeneur