Sobriété énergétique et gel du prix des cantines au menu de la séance du conseil départemental

Les propos liminaires ayant été cantonnés à l’affaire de l’ADAT, le menu du jour était consacré à trois sujets d’importance : un plan de sobriété énergétique à destination de tous les agents de la collectivité, l’approbation de la décision modificative n°2 du budget 2022 et l’action pour les collèges publics.

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Ludovic Fagaut, 1er vice-président du département et Christine Bouquin Présidente du conseil départemental du Doubs à l'ouverture de la séance du 24 octobre 2022 ©YQ
Un département sobre

« Le département du Doubs en action pour une maîtrise forte des consommations ». Béatrix Loizon a énuméré les actions mises en œuvre par la collectivité.

Sur les bâtiments (y compris les collèges), des audits de performance énergétique sont réalisés pour identifier les gisements d’économie d’énergie. « 1641 interventions préventives ou curatives ont été menées depuis 2021 sur l’ensemble du patrimoine départemental pour améliorer leur efficacité énergétique » a précisé la vice-présidente en charge de la transition climatique.

En matière de mobilités durables, 81 agents du département bénéficient d’un forfait « mobilité durable » pour leurs trajets domicile-travail et le département participe à hauteur de 70% aux frais d’abonnement de transports en commun. Et à ce jour, 225 vélos à assistance électrique ont été remis aux agents volontaires de la collectivité.

Le « télétravail » n’est plus l’alpha et l’omega de la politique écologique du département du Doubs. Pourtant 690 agents pratiquaient le télétravail au 30 septembre 2022 et ont perçu une allocation à ce titre. Progressivement, la flotte de véhicules du département se convertit à l’électrique (38 véhicules bénéficient de 33 bornes de recharge réparties sur 13 sites.

Décision modificative n°2

Logiquement, l’opposition a voté contre considérant l’absence d’ambition en matière d’investissement en particulier pour les collèges. « Que de temps et d’argent perdu depuis 2015 ! Nous demandons maintenant des actes et un engagement très fort pour la rénovation des collèges et l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits…Nous sommes étonnés que, faute d’argent pour la transition énergétique, le département engage encore 1,7 millions d’euros de plus pour la Saline d’Arc-et-Senans » argumentent les membres du groupe « le Doubs social, écologique et solidaire » dans un communiqué publié à l’issue de la séance.

La modification budgétaire n°2 présentée par Olivier Billot, vice-président en charge des finances, ajuste les recettes de fonctionnement en hausse de 17 825 440€ dont 11M€ au titre de la fiscalité et 6,8M€ sur l’amélioration du financement de la politique autonomie des personnes âgées / personnes handicapées.

Question dépenses, elles prennent en compte la revalorisation nationale de 3,5% du point d’indice qui impacte le budget général à hauteur de 1,3 M€ ; 1,7M€ pour répondre à la hausse des coûts énergétiques dans les collèges ; 1,5 M€ consacré à la politique enfance-famille dont 0,7 M€ pour la revalorisation salariale dans le cadre du Ségur de la Santé.

Enfin, côté investissements, ceux-ci sont en baisse significative pour coller aux reports des travaux dans les collèges (en particulier celui de Bethoncourt suite à l’incendie chez un fournisseur important). A contrario, 1,5M€ sont ajoutés au budget en faveur des travaux routiers, 1,4 M€ pour le programme de renouvellement des véhicules.

Raphaël Krucien, chef de file de l’opposition départementale « Le Doubs social, écologique et solidaire » ©YQ

Raphaël Krucien n’y trouve pas son compte « Depuis 2015, les budgets se suivent et se ressemblent…sans ambition ».

Restauration scolaire 2023

Elle concerne 43 restaurations scolaires accueillant 15 117 collégiens. Le département souhaite soutenir le pouvoir d’achat des familles en absorbant les surcoûts actuels liés à la hausse des matières premières et de l’énergie. Les tarifs de cantine scolaire restent donc inchangés pour l’année 2022/2023 pour tous les usagers.

Chaque semaine, tous les établissements devront servir un menu 100% local. Pour le département, c’est un objectif ambitieux de porter la qualité dans l’assiette de chaque collégien en privilégiant l’achat de produits locaux de qualité et contribuer à la filière agricole de proximité.

Yves Quemeneur