Où en est-l’égalité Femmes – Hommes en Bourgogne Franche-Comté ?

Nous fêtions le 8 mars la journée internationale des droits de femmes. Conjointement, l’INSEE Bourgogne Franche-Comté a publié une étude comparative sur la parentalité, l’éducation, les conditions de vie, l’emploi et le salaire. Un panorama régional sur l’égalité Femmes/Hommes.

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Inscrite dans la Constitution, l’égalité entre les femmes et les hommes est aussi un enjeu économique et social. Les inégalités salariales, la mixité professionnelle et la conciliation des vies professionnelles et personnelles sont autant de facteurs déterminants de l’égalité Hommes/Femmes. En Bourgogne Franche-Comté, l’égalité progresse mais la convergence entre les femmes et les hommes tarde à se mettre en place. Les chiffres fournis par l’INSEE sont très comparables dans les quatre départements francs-comtois.

51% de femmes en Bourgogne Franche-Comté

Sur les 2,8 millions de personnes vivant dans la région, on recense 1,44 million de femmes. Elles sont surreprésentées parmi les personnes âgées de plus de 75 ans, conséquence d’une espérance de vie supérieure (84,6 ans pour les femmes contre 78,6 ans pour les hommes).

Les femmes font plus d’études que les hommes

Les filières de formation restent très genrées. 3 élèves sur 4 en littérature, philosophie, langues et culture étrangères sont des femmes. C’est également le cas dans les séries sanitaire et sociale où les femmes représentent 90% des étudiants. Les femmes sont plus diplômées dans les études supérieures : 27% contre 19% pour les hommes. Parmi l’ensemble des 87 familles professionnelles, les femmes sont plus souvent « agents d’entretien » (7,3%), « aides-soignantes » (6%) et « enseignantes » (5,3%).

Les femmes plus souvent à temps partiel

Le temps partiel caractérise une part importante de l’emploi féminin. Une femme sur cinq âgée de 25 à 49 ans y a recours. A l’arrivée des enfants, ce sont surtout les femmes qui réduisent leur temps de travail. ¼ des femmes avec deux enfants ont recours au temps partiel, soit 8 fois plus que les hommes.

25% des femmes ayant trois enfants sont « inactives » (au sens statistique, NdlR). Celles-ci s’occupent du foyer et des enfants 6 fois plus que les hommes !

Une rémunération moyenne 16% inférieure à celle des hommes

Le salaire net annuel moyen des femmes en temps plein s’établissait à 23 900€ en 2021 contre 28 400€ pour les hommes. L’écart de salaire n’est que de 10% chez les 25-34 ans mais passe à 22% pour les 50-64 ans. Toutes catégories socio-professionnelles confondues, le salaire des hommes est supérieur de 6% pour les employés et de 21% pour les cadres.

Les femmes sont plutôt employées dans les professions intermédiaires, ce qui explique en partie la différence de salaire. Il subsiste des différences de salaire à poste égal.

Les femmes accèdent plus souvent à des postes d’encadrement

La situation évolue favorablement mais se heurte à « un plafond de verre » s’agissant des postes d’encadrement supérieur et décisionnels. Dans la vie publique, les femmes prennent mieux leur place, tout en restant cantonnées dans les domaines de la santé ou de l’éducation.

31% des femmes dans un foyer monoparental sont sous le seuil de pauvreté

Alors que la population sous le seuil de pauvreté s’établit à 13,4% dans l’ensemble de la région, la précarité est plus élevée dans le Territoire-de-Belfort et dans une moindre mesure en Côte d’Or et dans le Jura. Le niveau de vie médian pour les familles monoparentales dont l’adulte est une femme s’établit à 17 100€ contre 22 750€ pour l’ensemble de la population régionale, à peine moins que la moyenne nationale respectivement de 17 140€ et 23 080€.

L’égalité entre femmes et hommes tend à progresser en Franche-Comté comme. Les écarts de salaire sont encore conséquents mais sont à relativiser compte tenu de la part plus importante de travail à temps partiel des femmes. Il reste à avancer sur les postes décisionnels encore trop captés par les hommes.

Yves Quemeneur