Grand-Besançon. L’excellence médicale départementale à l’honneur

Le vendredi 8 novembre 2024, le CHU de Besançon et l’Etablissement Français du Sang accueillaient Geneviève Darrieussecq la ministre de la Santé et de l’Accès aux soins.

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Geneviève Darrieussecq, Ministre de la Santé et de l'accès aux soins, aux côtés du Professeur Nicolas Mottet, Chef du pôle Mère-Enfant du CHU Jean Minjoz de Besançon ©YQ
Visite ministérielle en terrain connu

Ce n’est pas si courant. Geneviève Darrieussecq est médecin allergologue. Originaire de Peyrehorade dans les Landes, elle a exercé comme médecin libérale pendant 25 ans à Mont-de-Marsan. Fille d’agriculteurs, elle connaît donc la « vraie vie », celle de la ruralité et celle du soin de proximité. Lors de son passage à Besançon, elle parlait le même langage avec les professionnels de santé.

Inauguration de la maison de santé de Quingey
La ministre de la Santé et de l’accès aux soins, Geneviève Darrieussecq, a inauguré le 8 novembre la maison de santé de Quingey, un site hybride unique en France ©ARS

Journée chargée pour la ministre de la Santé. Elle a été accueillie le matin par Sarah Faivre, la Maire de Quingey pour inaugurer la maison pluridisciplinaire en activité depuis un an. Le site a la particularité d’avoir été construit conjointement par la commune, la médecine de ville et l’établissement de santé de Quingey. « Ce fonctionnement hybride est une première en France » a souligné Sarah Faivre, satisfaite que cette réussite ait retenu l’attention de la ministre de la Santé.

Cette maison de santé fonctionne avec 17 professionnels : 4 médecins généralistes, 1 rhumatologue, 3 kinésithérapeutes, 7 infirmiers (ères), 1 pédicure-podologue et 1 diététicienne. Pour le territoire Loue Lison, c’est un atout dans l’accompagnement pluridisciplinaire des patients en proximité.

Un nouvel hôpital de jour « santé des femmes »
Geneviève Darrieussecq a écouté attentivement les explications de Stéphanie Paris sur l’ouverture de l’hôpital de jour « santé des femmes », en présence d’Anne Vignot Maire de Besançon, des députés Dominique Voynet et Laurent Croizier et du Sénateur Jacques Grosperrin ©YQ

Geneviève Darrieussecq s’est ensuite rendue au CHU Jean Minjoz de Besançon pour inaugurer un lieu dédié à l’accès aux soins des femmes. Les patientes peuvent y suivre un parcours personnalisé : post-chirurgie du sein, du pelvis, endométriose…et prochainement, un parcours dédié à l’aide médicale à la procréation.

Cette visite à l’hôpital de jour « santé des femmes » a permis de présenter les compétences spécifiques à ce service, en particulier par la formation de l’équipe de soignants à la prise en charge des violences conjugales et intrafamiliales.

La ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq, le Professeur Nicolas Mottet, chef du pôle Mère-enfant et Thierry Gamond-Rius Directeur général du CHU Jean Minjoz, écoutent les explications sur l’Hôpital de Jour « Santé des femmes » par Stéphanie Paris, cadre coordinatrice du pôle mère-enfant ©YQ

L’occasion aussi de démontrer à la ministre de la Santé, la pertinence du projet de « maison des femmes » où le CHU est partenaire aux côtés de la Ville de Besançon, des associations (Solidarité Femmes 25, CIDFF Doubs) avec le concours de l’Etat au travers de la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité. La « maison des femmes » qui regroupera des services juridiques, sociaux, psychologiques… sera associée à l’hôpital de jour santé des femmes pour une prise en charge spécifique à la suite de violences : médecine légale, suivi gynécologique médical et chirurgical, psychotraumatisme ou prévention des addictions.

« Il n’y a pas de petits projets » a ajouté Geneviève Darrieussecq. « La santé des femmes est ma priorité ».

Le professeur Nicolas Mottet, chef du pôle Mère-Femme du CHU a conclu sur l’importance de la détection et de la prévention, soulignant que les suicides port-accouchement sont la première cause du suicide des femmes, que le sujet sur la ménopause n’est pas suffisamment traité comme la prise en charge spécifique des femmes en situation de handicap.

Une visite au pas de charge pour la ministre mais la certitude que la qualité des soins et la qualité de bienveillance des équipes soignantes du CHU de Besançon font du site de Besançon, un lieu de référence en France.

L’EFS et les médicaments de demain
Rémi Bastille Préfet du Doubs et Geneviève Darrieussecq ministre de la Santé ont été accueillis par Fanny Delettre la Directrice de l’EFS Bourgogne Franche-Comté ©YQ

Geneviève Darrieussecq s’est ensuite rendue à l’Etablissement Français du Sang. Fanny Delettre, Directrice de l’EFS Bourgogne Franche-Comté a exposé à la ministre le travail de recherche académique, de développement de médicaments innovants et de production. Au travers d’un écosystème riche associant laboratoires privés et publics, startups, industriels, secteur de la micro-mécanique, l’EFS apparaît comme un site d’avenir dans la bioproduction de la santé de demain. Une dizaine de médicaments sont en phase de développement clinique, aboutissant à la phase 3 de production et de commercialisation. « Il faut environ 10 ans entre la phase 1 de recherche et la phase 3 de production de médicament » précise Fanny Delettre.

Geneviève Darrieussecq, la ministre de la Santé entourée par l’équipe de cadres et de chercheurs de l’EFS Bourgogne Franche-Comté dirigé par Fanny Delettre ©YQ

Cet écosystème est le fruit d’un travail de tous les acteurs de la filière scientifique à Besançon. Il est aussi celui de deux visionnaires de la santé de demain : Pascal Morel, Directeur de la recherche et de la valorisation à l’EFS national, fut longtemps le directeur de l’EFS Franche-Comté. On lui doit cet essor des biothérapies et de l’immunothérapie. Jean-Louis Fousseret, ancien Maire de Besançon, qui a su imposer TEMIS Santé et faciliter cet écosystème innovant à Besançon.

Si on connaît l’EFS pour sa mission de service public dans la collecte et la conservation des produits sanguins pour les transfusions, un rôle essentiel de santé publique, on connaît moins ce laboratoire d’excellence dans la recherche, le développement et la production des médicaments de demain.

Le territoire de Besançon, pôle universitaire et de recherche important, au cœur d’un écosystème de proximité, pourrait devenir en matière de médecine innovante, l’équivalent de « Sophia Antipolis », un site de création de la santé de demain, créateur de richesse pour le territoire dans un environnement naturel préservé.

En conclusion de sa visite, Geneviève Darrieussecq semble avoir été convaincue de l’excellence médicale de Besançon.

Yves Quemeneur